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 il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR)

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Thyméo-Ziggy Sheeran

Thyméo-Ziggy Sheeran
Membre ☼ la vie est belle.

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MessageSujet: il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR)   il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) EmptyJeu 26 Juil - 6:19

MAXXIE & THYMEO
Je regarde les images défiler devant moi sans y porter grand intérêt. Mes paupières se font lourdes, j’aperçois Morphée m’entourer de ses bras fins et bienveillants. La voix rauque et agaçante du présentateur commence à s’éloigner et je plonge la tête première dans des hallucinations alogiques. Voilà quatre jours que Maxxie est partit sans rien dire, comme à sa sale habitude. Plus j’apprends à le connaître et plus je m’inquiète de ce qu’il fait pendant ces sombres nuits où il n’est pas là. Je n’ai aucune idée de ce qu’il peut bien foutre, où il est et avec qui, ça me tue. Si je pouvais je le séquestrerais chez moi pour qu’il ne parte jamais et reste en sécurité, mais il faut se rendre à la fâcheuse évidence que tout cela n'est qu'absurde et chimérique. Pourquoi a-t-il toujours ce putain de sourire énigmatique, celui qui me murmure « tu ne me connais pas, et tu ne me connaîtras jamais » et ce regard vitreux et éteint ? Je l’aime Je le déteste. Et pourtant je ne pourrais jamais le mettre à la porte, malgré tous les avertissements de mon colocataire et les conneries qu’il ramène avec lui. Je sais qu’il a besoin d’aide mais beaucoup trop de fierté pour me l’avouer et se l’avouer à lui-même au passage. C’est triste. Si jeune et déjà détruit.

La nuit était noire et lourde, seuls les bruits de la télévision restée allumée et du ventilateur qui tournoyait autour de l’appartement rompaient le sombre silence du crépuscule. Thyméo avait de plus en plus de mal à dormir quand il n’était pas là. L’inquiétude. Il avait passé la journée avec sa mère et ses sœurs, cherchant à se changer les idées. Sa mère continuait de le traiter comme un enfant et de l’appeler « mon poussin » en public et ses sœurs gloussaient derrière lui, comme d’habitude. Il se plaignait, envoyait sa mère bouler, mais pour rien au monde il n’échangerait sa famille. Quand son père est mort, il est devenu l’homme de la maison. Un changement brutal, soudain qui lui a fait gagner de la maturité rapidement, il comprenait donc que sa mère ne voulait pas perdre le dernier homme de sa vie qui lui restait. Puis dans la soirée, vers dix-neuf heures, il est allé au bar avec son meilleur ami. Il s’était surprit à chercher Maxxie du regard, espérant secrètement trouver l’endroit où il se cachait quand il n’était pas à l'appartement. Mais rien. Seulement quelques filles bourrées qui lui lançait des regards aguicheurs et des pervers qui tripotaient ces dernières. Pathétiques, ils étaient tous pathétiques. « On va en boîte après ? » Lui avait demandé son ami après avoir bu une gorgée de sa bière. Thyméo a haussé les épaules et gentiment secoué la tête. Il n’était pas d’humeur à faire la fête. « Non, ce sera sans moi pour cette fois. » Ils ont tous les deux rapidement terminé leur bière puis sont sortis, chacun partant dans une direction différente. L’un à gauche, dans la débauche et l’amoralité. Là où l’alcool coule à flot et où la pudeur est inexistante. Puis l’autre à droite, vers son nid douillet et chaleureux. Au final, c’était peut-être mieux comme ça. Il aura moins de chance retrouver un adolescent défiguré devant chez lui.

Des milliers de couleurs défilent devant moi, en cercle, en triangle, en zigzag. Bleues, rouges, roses, jaunes, vertes, elles dansent devant moi et me conduisent doucement au pays des rêves. Je le sais, ça ne peut pas être un cauchemar, ces couleurs sont bien trop réconfortantes, chaleureuses pour me plonger dans un trou noir. Tout est silencieux, je n’entends même plus le son de la télévision toujours en marche, je ne sens plus l’air frais du ventilateur qui me revigore en cette chaude nuit. Je suis à deux doigts de passer cette barrière, de me plonger dans l’inconscience quand un bruit aigüe retentit brusquement, m’obligeant à ouvrir rapidement les yeux dans un léger sursaut. Je reprends mes esprits, la simple lumière grise de la télé suffit pour me faire mal aux yeux. Je me les frotte et le bruit revient, il me faut quelques secondes pour réaliser qu’il s’agit de la sonnette de mon appartement. C’est sûrement mon colocataire, probablement trop bourré pour retrouver ses clés. C'est toujours comme ça. Parfois, de sa voix tremblante et de ses mots maladroits, il me demande même d'aller le chercher. Et bien évidemment, gentil Thyméo succombe toujours. Dans un soupire, je me relève et traîne des pieds pour aller ouvrir à l’imbécile qui ose m’arracher des bras de Morphée. Soupirant pour bien montrer mon exaspération, j'ouvre la porte brusquement, lui faisant face. Je me fige presque, déglutis. Réapparition.
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Maxxie B.-S. Dawn

Maxxie B.-S. Dawn
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MessageSujet: Re: il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR)   il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) EmptySam 28 Juil - 7:32

il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) 34glwcpLa tête enfouie dans un grand manteau, les bras croisés, Maxxie vascillait entre sommeil profond et légère somnolence. Adossé contre un mur froid et rugueux, les pupilles éteintes, la respiration effacée, il sombre, puis revient. Ses oreilles, ses yeux lui jouent des tours ; il croit apercevoir l'océan, ce n'est qu'un tapis bleu. Il secoue la tête, replonge dans un sommeil léger. Appartement 7B. Il replie ses pieds, se recroqueville afin de ressembler à une boule posée sur un nuage dur. Sa respiration se fait plus longue, plus régulière, une brise lui caresse l'oreille alors il s'allonge complètement sur le sol. La tête posée sur le tapis, il n'entend pas les pas qui s'approchent de lui. Une lumière clignote, un bruit sourd le fait battre des paupières, il met sa main devant son visage, pur réflexe, et bougonne des insanités inaudibles. Qui ? Où ? Il relève la tête et un homme à la carrure imposante lui lance un regard mitigé ; pitié, compassion, dégoût. Il recule contre le mur et soupire de soulagement ; ce n'est que le concierge. « Tu rentres pas chez toi gamin ? » ce n'est plus la femme rondouillarde aux joues saillantes et au sourire penaud, c'est ce grand gaillard au grand cœur ; qui c'est ce gamin ? Qu'est ce qu'il vient fiche ici, devant cette porte ? Ce n'est pas la première fois qu'il vient. Maxxie jette un regard à la porte, entend un bruit sourd, un verre brisé, des pleurs qui se perdent ; un sourire médisant se glisse sur son visage, il hoche la tête et lève son regard. « Désolé. » il se lève docilement, époussette son manteau, attrape son sac et plonge ses mains dans ses poches. Un signe de tête et le voilà disparu. Pourquoi être venu ici, une fois de plus, se faire du mal ? Parce que le mal est fait pour lui. Il le mérite, et il en fait un bien, une force.

Il sort sa tête, s'apprête à mettre le pied dehors quand un chien fonce à toute vitesse sur la chaussée ; son cœur fait un bond, il entre de nouveau dans l'immeuble et se rappelle. Il soupire, se retourne et croise le regard intrigué du concierge ; ce gamin est bizarre, tellement bizarre qu'en le regardant on ne peut qu'éprouver une pitié dévastatrice pour lui. C'est pour cela qu'il baisse les yeux sur son journal et sirote sa boisson sucrée en s'efforçant de rester indifférent ; à quoi bon se mêler des problèmes des autres quand on a déjà les siens ? Le mouvement lent et craintif, il sort la tête et regarde dans la rue ; après l'avoir emprunté, il s'était mis à le jouer, l'argent. Mais jouer de l'argent qu'on ne possède pas n'est pas toujours une idée judicieuse. Surtout lorsqu'on perd. Il avait fuit à une vitesse impressionnante, s'était faufilé sous le grillage s'écorchant l'épaule au passage et en voyant l'immeuble, il était entré, comme s'il y avait une quelconque raison qui l'y poussait. Sans compter les étages, c'était près de la porte de son ancien appartement qu'il s'était arrêté, alerté par les bruits de bouteilles vides roulant sur le sol. Et maintenant, je fais quoi ? Il s'était allongé, avait attendu. À défaut de se réfugier chez Thyméo, il s'était réfugié dans ce couloir qui éveillait des souvenirs brûlants de son passé encore saignant ; comme si plonger un couteau dans une plaie à peine cicatrisée allait lui faire un bien fou. Le col relevé, il tira sur une manche de sa veste et griffa son avant-bras balafrés ; ridicule. Il n'avait plus le choix … enfin si ; il pouvait choisir de rester enfoui dans sa fierté maladive et dormir dans un bâtiment désaffecté, au risque d'être retrouvé puis suspendu par les pieds à un poteau électrique. L'image lui donna un malaise intérieur affligeant, une chaleur étouffante s'empara de lui ; son manteau se montra soudainement urticant, trop chaud, trop épais. Il tirait dessus, soufflait en vain. Repoussant ses cheveux, les dégageant de son front pour le y laisser retomber, il s'arrêta, la nuit était tombée alors, il ôta son manteau et le fourra dans son sac. La nuit, elle sera longue, il le sentait.

La faim me tiraillait l'estomac, plus une pièce ne traînait dans mes poches, plus une seule trace de nourriture dans mon sac et cette sensation de nudité me collait à la peau. Je cherchais mille et une alternatives mais mon jugement n'était jamais le bon, mes raisonnements étaient invraisemblables et tout restait que seule la maison de Thyméo pouvait m’accueillir. Sa maison, ou plutôt lui. Ma tête me disait non, mes jambes elles, faisaient le trajet naturellement ; c'était devenu une habitude, je ne savais même plus si choix était à faire. Aussi idiot que cela puisse paraître, je m'y sentais bien. Mais ça me rendait malade, ça me donnait limite envie de dégobiller. Le doigt sur la sonnette, mes mouvements avaient peine à perdre leur automatisme, je commençais déjà à espérer qu'il soit chez lui, que je n'ai pas à dormir sur le toit. Un soupir sortit de ma bouche, je ne méritais pas toute cette hospitalité mais ça ne semblait pas me gêner. Jusqu'au moment où la porte s'est ouverte, accompagnée d'un soupir agacé et de la mine endormie de Thyméo. La scène était tellement familière. Et puis quoi dire … surprise, c'est moi ? Ça devenait lassant, répétitif. Je semblais me lasser plus vite de mes aller-retours que Thyméo. Il semblait même être chaque plus enclin à accepter ma présence chez lui, comme s'il m'attendait. « Salut je … je voulais pas te déranger. Je savais pas … où aller. » encore. Originale comme réapparition.
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Thyméo-Ziggy Sheeran

Thyméo-Ziggy Sheeran
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MessageSujet: Re: il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR)   il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) EmptyVen 3 Aoû - 1:59

MAXXIE & THYMEO

Deux émeraudes éteintes qui rentraient en collision avec des saphirs hébétés et abasourdis. Une partie de lui aurait préféré retrouver son meilleur ami au bord du coma éthylique, mais une autre était enchantée de voir le gabarit imposant du bouclé se tenir devant lui. Et il ne le voulait pas, être enchanté. Il ne voulait pas être soulagé à chaque fois que Maxxie se pointait chez lui, il ne voulait pas lui ouvrir grand sa porte et l’inviter à entrer comme il le faisait à chaque fois. Il voulait juste avoir la force et le courage de lui dire de déguerpir, de trouver un autre bouche-trou, un autre squat et de ne plus jamais revenir. Mais peut-être qu’au fond, bien au fond, il n’en avait pas envie ? Peut-être que Thyméo appréciait de se faire prendre pour un parfait imbécile et que l’on se serve ouvertement de lui ? Ou peut-être qu’il appréciait seulement la présence de l’adolescent chez lui. Son calme et sa physionomie avaient un effet apaisant, il était comme une tornade impavide. Et il y avait sa conscience, aussi, qui se détendait de savoir l’adolescent saint et sauf, en sécurité dans son appartement alors qu’il pourrait être Dieu sait où, à se battre ou se droguer. C’était l’image que Thyméo avait de lui : Un camé, un toxico, un drogué. De bien rapides préjugés qu’il s’était fait la première fois qu’il avait rencontré Maxxie, bien qu’il ne connaissait rien du gamin, et qu’il n’en sait guère plus à ce jour.

« Salut je … je voulais pas te déranger. Je savais pas … où aller. » Et qu’est-ce que j’étais supposé faire, moi, hein ? Lui claquer la porte au nez ? Je m’étais déjà fait la scène des centaines de fois dans ma tête. Au travail, quand je m’ennuyais à surveiller la permanence, quand ma sœur me racontait une énième histoire de cœur … N’importe quand, n’importe où, j’essayais d’anticiper cette expulsion. Sauf que Maxxie ne suivait jamais le script imaginaire que je m’étais concocté. Normalement, il aurait dû taper vers huit heures du soir. J’aurais été en train de manger et rigoler avec mon colocataire, puis je me serais levé et j’aurais ouvert la porte pour me retrouver nez-à-nez avec ces yeux verdâtres. Prenant sur moi, je lui aurais lancé un regard hautain et méprisant tandis qu’il m’aurait raconté une nouvelle excuse. « J’avais nulle part où aller. » Levant les yeux au ciel, je lui aurais dit un truc du genre « Ouais, ben vas ailleurs que chez moi, c’est pas la garderie ici. » d’un ton froid et hargneux, puis j’aurais fermé la porte et aurais divagué à mes occupations sans aucun regret. Tu parles … Il se tenait devant moi et je ne savais même pas quoi dire, quoi faire. Je n’arrivais même pas à lui lancer ce regard glacé pour lequel je m’étais entraîné devant mon mirroir. Il avait l’air si désespéré que je ne pouvais que me résigner à pousser un long soupire et à me dégager légèrement sur le côté, lui offrant d’entrer chez moi. Une fois de plus. J’ai fermé la porte d’un geste nonchalant avant de me diriger vers la cuisine reliée au salon. Les joies des studios et des budgets étudiants … « T’as faim… ? » Je ne me suis même pas préoccupé de sa réponse et j’ai mis les lasagnes faites quelques heures plus tôt dans le micro-onde. Au pire, s'il n’avait pas faim, moi, j’avais un petit creux nocturne dont j’avais bien l’intention de remplir. Seul le bruit lourd de la machine et celui de mon soupir retentissaient dans la pièce tandis que je regardais le plat tourner sans grand intérêt. Celui-ci avait bien mit une minute à chauffer, mais j’avais l’impression que cela faisait des heures que j’attendais devant l’appareil, poussant quelques soupires exaspérés de temps à autres. Soupires, soupires, et encore soupires. Quand le bip aigüe s’est fait entendre, j’ai ouvert brusquement le micro-onde puis posé l’assiette sur la table négligemment, la jetant presque, me raclant la gorge. Tapant nerveusement des pieds, j’ai appuyé mes bras sur une des chaises en me mordant les joues tandis que des mots pour le moins pas très amicaux tentaient de s’échapper de ma bouche. Enième soupire. Je me suis assis et j’ai regardé le bouclé lourdement, comme si je cherchais à … le déstabiliser ? J’imagine que la personne qui y arrivera n’est pas encore née. « T’étais où pendant tout ce temps ? » J’ai dit ça dans un murmure, sachant pertinemment que le bouclé n’allait sûrement pas répondre clairement à ma question. Il ne le faisait jamais. Il préférait les éviter en changeant de sujet ou bien gardait un silence de mort, un de ces silences pour le moins pas rassurants et qui font froid dans le dos. Soupirant, j’ai joins mes mains sur la table puis j’ai baissé les yeux, secouant légèrement la tête pour moi-même. « Tu penses que ça va durer encore longtemps ? » J’ai marqué une courte pause, cherchant des mots qui n’offenseraient pas le bouclé. « Partir … Revenir … Tu sais, je m’inquiète des fois. J’sais pas ce que tu fais, où tu es et j'aurais pas bonne conscience s'il t'arrivait quelque chose .. » Je ne parlais pas des bagarres éternelles dans lesquelles il se mêlait, évidemment j’en avais l’habitude maintenant et je savais qu'il pouvait sûrement se défendre sans problème dans ces situations. Non, je parlais de la sombre et froide mélodie qu’est la mort. La rue n’a jamais été sûre, je ne connaissais pas entièrement la vie de Maxxie, mais assez pour savoir qu’il ne fréquentait évidemment pas les meilleures personnes. Avoir la mort d’un adolescent sur la conscience, non merci. Je ne suis qu’une épave émotionnelle, à partir du moment où je connais une personne, que je sois proche de celle-ci ou pas, je vie dans la peur qu’il lui arrive quelque chose. J’aimerais être différent, mais c’est comme ça. « Tu sais que je ferais toujours tout pour t’aider si tu as besoin de quoi que ce soit … Mais la situation commence à devenir de plus en plus … difficile. » Ce n’était pas vraiment le mot, mais je n’avais pas non plus envie de dire que cela devenait invivable, de peur d’effrayer le bouclé. J’avais de plus en plus l’impression d’être utilisé, de ne servir que de bouche-trou et de ne pas compter pour Maxxie. Enfin, non. Je savais que je ne comptais pas pour lui, nous avions des caractères bien différents. Je m’attache facilement aux gens tandis que lui a l’air distant. Un peu trop. Froid, aussi. Mais je suis sûr qu’au fond c’est quelqu’un de bien … Il a juste du mal à exprimer ses sentiments, j’imagine. Parfois, les opposés ne s’attirent pas toujours.

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Maxxie B.-S. Dawn

Maxxie B.-S. Dawn
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MessageSujet: Re: il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR)   il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) EmptySam 4 Aoû - 4:18

il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) Aps0btbcmaa_xdc_large_largeÀ peine Maxxie eut-il franchit le pas de la porte qu'il jetait des regards tout autour de lui, comme si quelqu'un allait lui sauter dessus, comme s'il était en danger ici. Puis il souffla, laissa ses épaules retomber et se frotta même les yeux nonchalamment. Pourquoi Thyméo l'acceptait ? À chaque fois, il le laisse pénétrer dans le studio en laissant paraître un signe de regret; un soupir, un regard, un mouvement. Maxxie le sentait bien, qu’il inspirait de la pitié et Thyméo, il éprouvait de la compassion pure. L’adolescent ne ressentait pas un besoin quelconque de savoir s’il pensait vrai; il camperait sur sa position quoiqu’il en advienne. Et il l’attendait ce jour où Thyméo lui dirait de ne pas entrer, lui refuserait l’hospitalité et lui claquerait la porte si fort au nez qu’un courant d’air enverrait valser ses boucles brunes. Ça lui ferait un bien fou ou ça le tuerait peut-être il ne savait pas trop en vérité. Il avait déjà survécu au départ de son père, à sa mère qui le chassait en hurlant des insanités qui résonnaient dans tout l’appartement; pourquoi il ne survivrait pas à un refus de ce simple habitant de Sunnyside ? Il avait beau s’appeler Thyméo, avoir été l’un des seuls à s’être une fois préoccupé de lui, de son piteux état, il n’en demeurait pas moins un habitant de Sunnyside qui ne savait de Maxxie que son prénom. C’est pas mon pote, juste le seul qui me laisse entrer chez lui. Il pensait. Le jour où il lui dira non, il restera probablement dans la cage d’escalier, après réflexion. La tête baissée, le pas traînant, il suivait Thyméo avant de s’asseoir sur la première chaise qu’il trouvait dans la cuisine. Une énième fois, il se frotta les yeux, presque nerveusement puis il renfila sa veste malgré la chaleur en espérant que cela le soulagerait d’un poids. « T’as faim… ? » Relevant la tête, il avait à peine dodeliné celle-ci de haut en bas pour répondre positivement à la question; pour ne pas dire, il mourrait littéralement de faim. Le silence qui s’était installé ne le dérangeait pas plus que cela, il ne remarqua même pas les soupirs agacés de Thyméo. Les mains croisées, il regardait la table, les yeux grands ouverts et la respiration régulière; il sursauta au bruit aiguë que fit la machine et ferma les yeux avant de lever la tête.

Il se demanda si ses yeux brillaient lorsqu’il levait le regard vers Thyméo, manquant de lâcher le merci. Se ravisant inconsciemment. Puis il regardait le plat rempli, prenait la fourchette et mangeait presque avidement, sans vraie gêne apparente. Niveau embarras, il avait connu pire. Interpellé par les mouvements de son hôte, il levait le regard, fronça les sourcils et se remit à manger. De loin, il ressemblait à un de ces animaux qui cherchait à protéger sa petite part de nourriture. Ça paraissait un peu exagéré, puisque personne n’allait lui voler cette assiette et partir avec. Le regard lourd pesait sur lui, il se retenait de lever la tête et de lancer crûment « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » ça lui piquait la langue mais ça n’aurait servi à rien à part l’enfoncer plus bas qu’il ne l’était déjà. Il va me le dire, qu’il en a marre de moi, que je devrais me trouver un autre point de repère que son appart à lui. « T’étais où pendant tout ce temps ? » une espèce de rictus qui ressemblait à s’y méprendre à un sourire narquois se dessina sur son visage à moitié dissimulé par ses cheveux. Il fit un geste des épaules, mit la fourchette dans sa bouche et ne répondit rien de plus que ces quelques gestes mal agencés. « Partir … Revenir … Tu sais, je m’inquiète des fois. J’sais pas ce que tu fais, où tu es et j'aurais pas bonne conscience s'il t'arrivait quelque chose .. » il posa la fourchette, avala ce qu’il avait dans la bouche et baissa la tête. Il étouffait dans sa veste, ce n’était qu’un détail. De la bonne conscience, il faisait même plus attention à ça, lui. L’habitude qu’on s’inquiète pour lui, il l’avait perdue elle aussi. D’ailleurs très peu de gens s’inquiètent (ou s'inquiétaient) pour lui. Son père peut-être … quoiqu’il ne savait pas vraiment si inquiétude était ce à quoi il pensait en l’enfermant dans sa chambre quand il rentrait à pas d’heure. Maxxie passa une main sur son épaule légèrement blessée attrapa son propre poignet, puis se rendit compte qu’il y avait bien plus grave que ces petites blessures auxquelles lui -et Thyméo- étaient habitués. D’ailleurs, un frisson lui glaça l’échine; il y était habitué. C’était de bien pis qu’une petite blessure qu’il parlait, bien plus grave. Il releva la tête, ouvrit la bouche puis la referma, fuyant le regard de son interlocuteur. « J’ai plus faim. » Il n’avait pas envie lui-même de savoir s’il repartirait, puis s’il reviendrait, il ne voulait pas non plus qu’on s’inquiète pour lui -bien que ces paroles lui ait procuré une sensation de chaleur dont il a eu du mal à déterminer la source- et il n’avait pas non plus l’intention de lui dire la raison pour laquelle il faisait ça. « Tu sais que je ferais toujours tout pour t’aider si tu as besoin de quoi que ce soit … Mais la situation commence à devenir de plus en plus … difficile. » Que pouvait-il bien répondre à ce genre de paroles, tenues par une personne qui pourtant ne savait quasiment rien de lui ? Il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait lui dire pour qu’il comprenne, ou de ce qu’il pourrait faire pour arrêter de revenir constamment ici. Il leva ses iris et lâcha sur un ton presque cynique « J’sais pas. » Il avait songé à quitter Sunnyside, pour ne plus revenir, à faire quelque chose de sa vie mais ça lui paraissait impossible de trouver un truc valable; qui voudrait d’un adolescent de dix-sept ans en cavale ? C’est déjà assez instable comme ça un adolescent alors si en plus il vagabonde … il se redressa sur la chaise, bougeant un peu les bras. « Je devrais peut-être arrêter de revenir. » Se débrouiller tout seul, il en était capable, il s’était tellement gravé dans le crâne qu’il n’avait pas besoin d’aide que la situation lui paraissait ridicule. « Tu serais pas le premier à me fiche à la porte, si tu le faisais. » il haussa les épaules puis s’en voulut un instant d’avoir lâché cette réplique, même s’il se sentait presque soulagé. Il avait encore du mal à avaler le geste de sa mère, elle aurait était une mère bien, si elle n’était pas amie avec tous les alcools qui lui passaient sous la main. Ce qu’il y avait de bien, c’était que Maxxie n’avait jamais osé toucher aux drogues, quelles qu’elles soient, pour pas finir comme elle. Il en avait parfois dans les poches, mais ce n’était pas pour lui. Il se pencha et appuya ses coudes sur la table en prenant un air à la fois extrêmement agacé et interrogateur. « J’ai bien essayé de pas revenir. » son ton était vraiment bas, comme s’il se faisait une réflexion personnelle qu’il ne voulait intimer à personne. Il ne savait pas se l’expliquer ou plutôt, il ne voulait pas. Il reposa son dos contre le dossier de la chaise et croisa les bras en fronçant des sourcils, le regard plongeant vers le sol.
« Mais j’ai pas réussi. »

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Thyméo-Ziggy Sheeran

Thyméo-Ziggy Sheeran
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MessageSujet: Re: il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR)   il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) EmptyJeu 9 Aoû - 4:33

MAXXIE & THYMEO


Maxxie avait constamment cette anxiété qui rendait Thyméo toujours plus soucieux et curieux à chaque fois que le bouclé passait le pas de sa porte. C’était plus fort que lui, il était comme un père qui s’inquiétait pour son fils. Peut-être était-ce pour ça qu’il avait l’air exaspéré à chaque fois qu’il accordait au jeune homme de pénétrer chez lui ? Parce qu’il savait que tout allait recommencer à nouveau. Des questions sans réponses, quelques jours paisibles à faire comme si rien ne c’était passé, à rire comme deux bons amis de longue date devant un film débile à la télé, puis une porte qui se claque délicatement, sans bruit pendant que Thyméo dort à poings fermés. Et de nouveaux jours d’ignorance et d'angoisse. Un cercle infernal qui n’avait jamais l’air de se terminer. Il pourrait, si Maxxie y mettrait du sien, mais Thyméo savait que ce n’était pas encore gagné. Un jour, peut-être que Maxxie craquera et décidera de se confier à lui. Thyméo l’écouterait attentivement, sans le couper, essayerait de le soutenir, de trouver une solution, parce que d’après lui, il y a une solution à tout. Il était prêt à tout pour sortir Maxxie de cette galère évidente dans laquelle il avait l’air cloué, il se contentait juste d’attendre patiemment, parce que la patience était tout ce qu’il lui restait quand il s'agissait de l'adolescent.

Maxxie n’avait pas faim : il était affamé, morfale, presque miséreux, et je ne pouvais m’empêcher de le regarder en fronçant légèrement les sourcils. Je ne le jugeais pas, loin de là, mais je ne pouvais pas contrôler cette once de pitié qui brillait dans mes yeux tandis que Maxxie se ruait sur son assiette, déglutissant voracement le contenu infect de celle-ci. Je n’ai jamais été un as de la cuisine, j’avais conscience que ce plat était loin d’être digne des restaurants cinq étoiles de Paris, j’avais moi-même laissé s’échapper une petite grimace quand je l’avais mangé quelques heures plus tôt, mais ça n’avait pas l’air de déranger Maxxie plus que ça. Comme quoi, quand on a vraiment faim, on pourrait manger n’importe quoi. Le regard lourd, je scrutais chacun de ses gestes mais je ne pouvais pas apercevoir son visage enfantin, cachée par sa masse de boucles épaisses. Il avait renfilé sa veste malgré la chaleur estivale qui s’était installé dans l’appartement depuis un mois maintenant. Je n’avais pas les moyens de me payer une climatisation, alors j’avais installé des ventilateurs dans chaque pièces qui au final ne renvoyaient que de l’air chaud. Pour simple réponse à ma question, il avait haussé les épaules et dans un soupire, je me suis envoyé en arrière pour coller mon dos contre le dossier de la chaise. J’aurais au moins préféré une réponse orale. Même fausse, je m’en foutais, ces silences me rendaient fou, j’avais seulement besoin d’entendre une réponse. Avec le bouclé, je peux dire que je n’étais pas servi. Il s’était enfermé dans une sorte de mutisme, ne répondant pas à aucune de mes paroles. J’avais l’impression de parler dans le vent, que mes locutions étaient inutiles, et que d’un côté, ma compassion et mon inquiétude vis-à-vis de Maxxie ne le touchait pas. J’avais l’impression de faire face à un pantin sans émotions. Du moins, c’était jusqu’à que Maxxie s’attrape le poignet, comme s’il avait eu une poussée de douleur incontrôlable. Dans un bond, mécaniquement et sans réfléchir, je me suis approché de lui avant de me stopper. A quoi bon ? Lui proposer mon aide aurait été inutile, mais voulant tout de même me rassurer, j’ai demandé dans un murmure, hésitant. « Ca va … ? » Une fois de plus, je ne m’attendais pas à une réponse claire de la part du jeune homme. « J’ai plus faim. » La deuxième phrase que j’avais entendue sortir de sa bouche depuis qu’il s’était pointé à mon appartement. Difficile à croire, étant donné que quelques secondes plus tôt il mangeait comme si sa vie en dépendait. Grimaçant quelque peu à la vue de son poignet caché par sa veste imposante, je n’ai rien rajouté et me suis levé pour jeter son assiette dans l’évier, la porcelaine se claquant contre l’inox de l’évier. Dans ce mouvement, je lui avais fait par des difficultés de la situation. Héberger un délinquant n’était pas toujours facile.

« J’sais pas. » Doucement, je me suis rassis sur la chaise en regardant l’adolescent attentivement. J'ai ouvert la bouche, prêt à parler, quand le bouclé m’a devancé. « Je devrais peut-être arrêter de revenir. » C’est bizarre, parce qu’autant que je souhaitais me débarrasser de sa responsabilité, le fait d’entendre ces mots sortir de sa bouche m’avait fait comme une pique au cœur. J’avais réalisé que ce n’était que mon cerveau, ma logique, qui voulait foutre le gamin à la porte. « Le cœur a ses raisons que la raison ignore » pourrait être utilisé dans cette situation. « Tu serais pas le premier à me fiche à la porte, si tu le faisais. » Inconsciemment, il m’aidait à rassembler les nombreuses pièces manquantes du puzzle et m’enlevait encore plus l’envie de le chasser. A vrai dire, la possibilité de le foutre dehors était maintenant impensable pour moi, je n’avais pas envie d’être la prochaine personne à le livrer à lui même, dans cette jungle qu'est la rue. « J’ai bien essayé de pas revenir. » Sa voix s’était faite plus basse mais je n’avais néanmoins aucun problème à l’entendre grâce au silence nocturne. J’avais encore le regard posé sur le visage de l’adolescent, ne pouvant néanmoins pas percevoir ses émotions à cause de ses cheveux –l’envie de lui dire de se les couper m’avait piqué la gorge-. L’ambiance se faisait lourde, j’étais sur ma faim et mon coeur battait la chamade. « Mais j’ai pas réussi. » Légèrement déboussolé, j’ai haussé les sourcils, ne m’attendant à tout sauf ça. Je ne savais pas comment interpréter la chose, si je devais être heureux ou bien vexé. Si c’était à cause du supposé réconfort que lui apportait mon appartement, ou bien parce qu’il n’avait vraiment nul-part où aller qu'ilse résignait toujours à se diriger vers chez moi. J’étais perturbé. D’un geste assuré, j’ai approché ma main de son épaule, prêt à lui offrir une étreinte amicale et lénifiante avant de me stopper à mi-chemin, posant au final ma main sur la table dans un soupire déçu. Je ne pouvais pas me le permettre après l’épisode du baiser, jamais. Je ne sais pas ce qu’il m’était passé par la tête ce jour-là. Peut-être la fatigue, ou bien le fait que les lèvres de Maxxie étaient si roses, avaient l’air si douces. « Je … Je sais pas quoi dire. » J’ai avalé ma salive discrètement avant de prendre une légère inspiration. « Moi j’ai pas réussi à te foutre dehors. » Au moins, c’était dit, et je me sentais soulagé d’avoir fait savoir au jeune homme qu’il n’avait pas à s’inquiéter de se faire mettre à la porte, et ceux malgré les reproches acerbes de mon colocataire vis-à-vis de Maxxie. « Je sais pas, on dirait que c’est impossible pour moi de te refuser quelque chose et tu peux pas savoir à quel point ça me fait chier ! » J’avais légèrement haussé le ton, énervé contre moi-même, avant de reprendre plus calmement. « Et puis t’as l’air tellement indifférent de tout ce que je fais pour toi, je me sens vraiment bête des fois ! Y’a quelques semaines, quand je t’ai acheté de nouvelles chaussures parce que les tiennes étaient complètement bousillées, t’avais l’air totalement blasé ! D’ailleurs je sais même pas si elles t’ont plus ou non … Enfin, c’est pas la question. Je sais que t’aimes pas vraiment dire « merci », mais je sais pas … Une réaction aurait pas été de trop. » J’avais sorti tout ça d’une traite, n’ayant pas laissé au bouclé le temps d’en placer une et regrettant mes paroles aussitôt prononcées. C’était des converses, basses, le truc basique qui ne m’avait pas non plus coûté un bras. J’étais limite impatient à l’idée de les lui montrer, et sa réaction –ou devrais-je non-réaction- m’avait en quelques sortes un peu déçue. Mais j’imagine que ce n’était pas sa faute, peut-être avait-il des difficultés à exprimer ses sentiments ? Ou peut-être qu’il n’avait tout simplement pas aimé. Si c’était le cas, il aurait dû me le dire, j’aurais ramené les chaussures au magasin aussitôt. Ayant le sentiment d’avoir assailli Maxxie, j’ai légèrement secoué la tête avant de me racler la gorge. « Désolé, je me suis un peu emporté. » Dans le but de détendre l’atmosphère, j’ai laissé échapper un rire embarrassé avant de baisser la tête.

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Maxxie B.-S. Dawn

Maxxie B.-S. Dawn
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MessageSujet: Re: il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR)   il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) EmptySam 18 Aoû - 19:08

il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme. (MAXXIE D'AMOUR) Tumblr_m8hz5wG0pE1rw46loo1_250Toutes les fois où Maxxie était déterminé à ne pas revenir, tous les soirs passés dehors où ils se répètait "C'est pas si mal, ici." pour ne pas rebrousser chemin et glisser dans le lit confortable que lui offrait Thyméo le temps de quelques nuits. C'était du vent, puisqu'il revenait encore, et toujours. Certains jours, Maxxie se sentait étrangement loin de l'époque où sa mère lui hurlait d'arrêter de faire comme si l'appartement était un moulin, de venir, de rentrer sans même prévenir. Ces jours-là, il restait devant le pas de la porte de son ancien logement. Il y dormait; c'était des jours comme aujourd'hui où son estomac était plus que vide, où il se sentait comme dans un état précaire, comme s'il allait s'effondrer en moins d'une demi seconde. Même si son était n'était jamais lucide, même si elle lui jetait parfois des verres à la figure, c'était sa mère et il trouvait malgré tout un semblant de lueur protectrice dans son regard éteint. Et le jour où elle lui a ordonné de ne plus revenir, il s'est exécuté en lui lançant un regard presque attristé. Mais la dernière fois qu'il était venu, aucun concierge n'avait osé le réveiller. Trouver un moyen de se rendormir, malgré le creux dans son estomac, lui semblait impossible. Eh bien voilà, il était venu se réfugier chez Thyméo. Le principe semblait identique, il venait, passait du temps avec lui, partait puis revenait; non pas seulement parce qu'il ne savait pas où aller mais également pour retrouver cette bulle protectrice qu'il avait totalement perdue avec ses deux parents. L'un après l'autre l'avait éclatée violemment; Thyméo l'avait reconstruite, plus épaisse encore. Et jusqu'à ce que Thyméo lui ordonne de quitter son appartement et de ne plus revenir, il reviendrait, toujours.

Peut-être que Maxxie n'était pas normalement constitué; il ne sentait ni la lourdeur de l'ambiance, ni le regard de Thyméo qui cherchait à comprendre pourquoi. Tout ce qu'il remarqua sans pour autant avoir levé le regard, c'était la main de Thyméo qui, s'apprêtait à se poser sur son épaule puis, s'arrêta, tombant sur la table sans bruit. Il avala sa salive et retrouva sa respiration; le geste aux allures anodines aurait pu être sur-interprété par Maxxie. Le contact, il a toujours eu du mal avec le contact. Depuis toujours, quand on levait la main, ce n'était pas spécialement pour lui offrir un câlin, une étreinte ou même une caresse; c'était plutôt pour graver des bleus sur sa peau pâle. La dernière fois que Thyméo l'avait approché d'un peu trop près, c'était pour lui arracher un baiser. Tout aussi bénin, léger et doux qu'il fut, il avait suffi pour effrayer l'adolescent. « Je … Je sais pas quoi dire. » Maxxie ouvrit puis ferma furtivement la bouche, laissant paraître son regard perdu; si lui non plus ne savait plus quoi dire ... Il était bien conscient que, Thyméo mis à part -ou du moins il l'espérait-, sa présence ne plaisait pas toujours ici. « Moi j’ai pas réussi à te foutre dehors. » par réflexe, Maxxie lança un regard interrogateur vers Thyméo; il y avait songé, à le mettre dehors ? Évidemment, quelle question, qui n'y aurait pas pensé après tout. Il se moqua de lui-même en haussant bêtement les épaules. Rien de bien compliqué quand on y repensait; il suffisait de lui ouvrir grand la porte et de dire haut et fort "Va t'en". Vu ainsi, ça paraissait innocent, assez simple à faire pour n'importe qui. Mais de la même façon que lui ne pouvait s'empêcher de revenir ici, Thyméo n'arrivait pas à l'en chasser. D'ailleurs, pour la première fois, cette déduction lui obligea une grimace. Il serra son poing et baissa de nouveau le regard, il n'aurait pas dû évoquer son incapacité à résister au retour. Pour l'heure, Maxxie s'en voulait d'avoir répondu de manière aussi explicite. « Je sais pas, on dirait que c’est impossible pour moi de te refuser quelque chose et tu peux pas savoir à quel point ça me fait chier ! » Maxxie sursauta légèrement. Thyméo ne l'avait jamais habitué à ce ton, il avait l'impression de se faire sermonner; Thyméo ne l'avait en jamais sermonné. « Je ... » Thyméo semblait engagé sur une pente, il repartit de plus belle ne laissant pas l'occasion au bouclé de finir sa phrase. « Et puis t’as l’air tellement indifférent de tout ce que je fais pour toi, je me sens vraiment bête des fois ! Y’a quelques semaines, quand je t’ai acheté de nouvelles chaussures parce que les tiennes étaient complètement bousillées, t’avais l’air totalement blasé ! D’ailleurs je sais même pas si elles t’ont plus ou non … Enfin, c’est pas la question. Je sais que t’aimes pas vraiment dire « merci », mais je sais pas … Une réaction aurait pas été de trop. » il s'en souvenait, de ces chaussures. Sur le coup il n'avait certes pas su quoi lui dire, préférant éviter de laisser paraître un enthousiasme trop exagéré, préférant également éviter de lui dire qu'il ne les mettrait probablement jamais pour sortir dans la rue. Alors c'était cet air blasé qui avait pris possession de son visage, puisqu'il avait dans la tête cet image du jour où on les lui prendrait. Ce n'était pas par plaisir qu'il se promenait avec des chaussures en toile trouées; c'était par pur principe, pour éviter qu'on les lui réquisitionne. Avec ou sans son approbation. Comme ils l'avaient déjà fait avec sa montre, c'était devenu inévitable. Un rictus penaud lui pinça les lèvres. Que répondre à cette tirade ? Qu'il était désolé ? Merci ? Même après une aussi longue explication, il n'arriverait pas à lâcher le merci. Il se sentait étrangement gêné. Il sentit l'atmosphère s'alourdir et une chaleur assomante l'envahir. « Désolé, je me suis un peu emporté. »

Agacé, il serra la mâchoire et posa ses poings sur la table presque violemment; il les fixa quelques secondes en cachant son visage derrière ses cheveux et murmura nerveusement. « Ils les auraient prises. » il soupira. Les yeux fermés, il releva la tête doucement tout en dépliant ses doigts. « Je peux pas me pointer dans la rue avec des chaussures neuves moi, si je le fais on me les prendra. Elle tiendront même pas deux heures. » Il souffla, haussa brièvement les épaules, laissant de nouveau apparaître ses iris verts. Maxxie aurait très bien pu se contenter de dire qu'elles ne lui avaient pas plues, ces chaussures. Ou il aurait pu hausser les épaules innocement et garder le silence. Il aurait simplement dû rester dehors une nuit de plus, se cacher un peu puis revenir demain, en meilleure forme psychologique. « Et puis même, je comprends pas pourquoi tu m'offres des chaussures neuves. » il laissa un rire sarcastique s'échapper et continua à mi-voix en évitant le regard de Thyméo « J'suis pas du genre reconnaissant, tu le sais, tu me connais quand même un peu. Alors pourquoi, pourquoi tu m'as offert des chaussures en sachant que l'enthousiaste heureux ... c'est pas moi ? » Il fallait voir la chose telle qu'elle l'était; Thyméo trouvait Maxxie indifférent à tout ce qu'il faisait pour lui mais il continuait à en faire davantage. Si ça l'embêtait tant que ça, pourquoi il lui avait offert des chaussures ?

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