Scarlett ♠ T'étais ma vie, t'étais mon sang. Depuis que t'es parti, je suis comme sous perfusion

Membre

Candice, Scarlett Eastwood

ÂGE: 25 ans

EMPLOI: Vétérinaire

ORIGINES: Américaine et allemande

AVATAR: Dianna Agron.

STATUT: Célibataire mais peut-être amoureuse

ORIENTATION SEXUELLE: Hétérosexuelle

GROUPE: i'm down on the daydream

COPYRIGHT: Bazzart et TumblR.

Let me see who you are

make me your radio, turn me up when you feel low.

Douce

Sensible

Lunatique

Fière

Orgueilleuse

Rancunière

Parfois naïve

Attentionnée

Drôle

Fofolle

Rêve du grand amour

A du mal à tomber amoureuse et à montrer ses sentiments

Parfois renfermée sur elle-même

Susceptible

Intelligente

Câline

A l'écoute

Tolérante

Egoïste

PSEUDO ▲ Luxette
AGE ▲ 23 ans
AVATAR ▲ La sublime Dianna Agron
DECOUVERT LE FORUM GRÂCE A ▲ J'étais sur le premier LF (a)
QU'EN PENSES TU ▲ Ravie de le voir de retour, j'aimais tellement ce fofo Scarlett ♠ T'étais ma vie, t'étais mon sang. Depuis que t'es parti, je suis comme sous perfusion 2213793032

DEDICACES ▲ Au Staff, merci de l'avoir rouvert Scarlett ♠ T'étais ma vie, t'étais mon sang. Depuis que t'es parti, je suis comme sous perfusion 2213793032

Code:: [b]dianna agron[/b] [color=red][/color] c. scarlett eastwood

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i see the fire and i see the rain.

make me your radio, turn me up when you feel low.

On dit que toutes les histoires commencent de la même façon, que la naissance d'un enfant est toujours issu d'une belle histoire d'amour quelque en soit le dénouement. Mais la mienne fait exception à la règle. Je ne connais pas le nom de ma mère, ni celui de mon père. Je ne suis pas le fruit d'une histoire d'amour mais plutôt d'un drame. Mon père a violé ma mère, alors âgée de 16 ans, par une douce soirée de septembre alors qu'elle revenait tout juste de chez une copine. Elle est tombée enceinte suite à cette soirée mais s'en est rendue compte trop tard. L'avortement n'était plus une solution. Et comme il lui était inenvisageable de garder l'enfant d'un monstre, surtout à son jeune âge, elle a choisi la dernière option : l'adoption. Et c'est ainsi que commence ma vie par une journée ensoleillée de juin 1987.

Hôpital de Sunnyside, 25 juin 1987.

" Mademoiselle, c'est une petite fille." La jeune maman qui venait d'accoucher tourna la tête sur le côté, regardant au loin par la fenêtre. " Vous voulez la prendre un peu ? " Elle secoua la tête faiblement et sa mère qui était près d'elle lui serra davantage la main. " Tu es sûre ma chérie ? Tu ne veux même pas la tenir contre toi cinq minutes ? " La jolie blonde secoua de nouveau la tête. " Non. Je veux juste que vous la sortiez de la pièce. Je ne veux pas la voir, ni la tenir." Sa voix était ferme, définitive, sans appel. Déjà, le bébé - moi - pleurait à chaudes larmes, poussant ses premiers cris et attendant comme tous les bébés du monde le premier câlin. Ce câlin là ne vint jamais. L'infirmière se chargea de m'emmener dans la nurserie, me posant dans une des couveuses installées là et repartit, fermant la porte derrière moi, me laissant à ma solitude et à mes cris.

C'est comme ça que commence ma vie. Je ne reverrais plus jamais ma mère, et ne saurais jamais à quoi elle ressemble. C'est triste mais c'est comme ça. Heureusement, elle avait bien fait les choses et un couple était là pour moi à peine quelques heures plus tard pour enfin m'offrir l'amour dont j'avais besoin.

L'infirmière me prend dans les bras et me montre alors à un couple. La femme, tout aussi blonde que l'est ma mère, doit être âgée déjà d'une petite trentaine d'année, a le sourire jusqu'aux lèvres et les yeux brillants. L'homme, élégant dans un costume sombre, a le même sourire ravi, et des rides au coin de l'oeil lorsqu'il sourit. La femme tend les bras pour me prendre et je gazouille alors comme si je sentais que ce couple-là est là pour moi. " On l'appellera Candice Scarlett Eastwood." Le mari passe un bras autour de l'épaule de sa femme, se penchant par dessus pour me regarder et caresse avec douceur ma joue. Ça y est, j'ai une famille.

" Maman, est-ce que j'aurais une petite soeur un jour ? " Je suis juchée sur le genoux de ma mère adoptive et je la regarde de ma moue pensive, attendant une réponse à cette question qui me semble existentielle du haut de mes 4 ans. Ma mère esquisse un petit sourire triste et secoue la tête. " Non ma puce, je ne pense pas. Mais, je suis sûre que adorable comme tu es, tu auras plein de copains-copines. D'ailleurs, va te préparer, les invités ne vont pas tarder à arriver." Elle me fait descendre de ses genoux et se lève, m'attrape la main et on monte toutes les deux dans ma chambre. Je suis sûre que nombre d'entre vous seraient jaloux de ma chambre : elle est grande, belle, dans les tons roses, remplie de jouets et avec au centre un joli lit à baldaquin comme les princesses. A vrai dire, notre maison est jolie et je sais que mes parents sont plutôt riches. Elle m'enlève le pantalon rose que j'ai et le tee-shirt et m'habille rapidement d'une jolie robe d'été blanche avec des cerises dessus. Elle coiffe mes cheveux blonds en une queue de cheval haute d'où aucune mèche ne dépasse et me voilà fin prête. Elle me laisse dans ma chambre le temps de se préparer elle aussi et quelques dizaines de minutes plus tard, la sonnette retentit. Mon père se charge d'aller ouvrir, et je me faufile, curieuse de voir qui sont ces fameux invités. Un couple du même âge que mes parents se tient devant la porte et pendue à la main de la dame, un petit garçon de mon âge, ou un peu plus vieux, je ne sais pas trop. Aussi brun que je suis blonde. On se jauge du regard et je finis par courir voir ma mère qui descend les escaliers.

Quelques instants plus tard, tout le monde est à table et les conversations vont bon train. Moi, je me contente de soupirer, m'ennuyant profondément devant mon assiette. " Les enfants, allez jouer si vous voulez." Un sourire épanoui se dessine sur mon visage et je fais signe au jeune garçon, Matthew, de me suivre. Il semble tout aussi ravi que moi d'échapper aux conversations de grand et on se réfugie tous les deux dans ma chambre. Il parcourt du regard la pièce et une grimace déforme son visage. " C'est tout rose, c'est moche." Je hausse les épaules et une moue boudeuse se dessine sur mon visage. " Je suis une fille, c'est normal que ça soit rose." Je m'installe par terre et lui fait signe de me rejoindre. " On joue à quoi ? " Il s’assoit et hausse les épaules, jetant un oeil aux nombreux jouets qui traînent par terre. " Je suis sûr que t'as que des poupées de toute façon, c'est nul les filles."

Parfois, les plus belles histoires d'amitié ne commencent pas toujours de la plus belle des manières. Quand on y repense des années après, on se dit que rien ne laissait présager à l'époque que de cette première rencontre aurait pu naître quelque chose de vrai, quelque chose de beau. C'est ce qui nous est arrivé à Matthew et moi.

" Pousse toi, c'est ma place là." Matthew jeta un regard presque furieux au jeune garçon qui avait pris place à côté de moi à l'école. Premier jour de la grande école. Je suis nerveuse et voir Matthew m'apaise aussitôt. Il est mon seul ami dans cette école, pour l'instant bien sûr, alors forcément je suis ravie de voir qu'il veut s'installer à côté de moi et je lui fais un grand sourire. " T'as pas honte de t'assoir à côté d'une fille ? Je croyais que c'était nul les filles." Je lui lance un regard moqueur et il me tire sur une de mes couettes comme pour me faire taire. On s'est souvent revus pendant ces deux ans, nos parents étant très liés et maintenant on s'entend bien. Mais, on adore s'embêter. " Du calme les enfants." Le regard de la maîtresse se pose sur nous et elle nous fait signe de nous taire. La classe vient à peine de commencer qu'on s'est déjà fait remarquer lui et moi. " Ouais, c'est nul les filles. Mais toi, ça va, t'es supportable." Il me sourit et on sort nos affaires en silence. Je sens la majorité des filles de la classe me regarder avec envie comme si elles jalousaient déjà cette amitié entre nous alors que personne ici ne semble se connaître.

La première journée passe vite et c'est maman qui vient me chercher, les cheveux dans le vent et le sourire sur le visage. Elle me colle un gros bisou sur la joue et me tend un pain au chocolat comme goûter. Je fais signe à quelques petites filles avec qui j'ai joué dans la cour et souris à Matthew un peu plus loin qui s'éloigne avec sa grande soeur. " Tu t'es fait des copines ?" Maman me regarde, le visage plein de curiosité et tandis que je croque à pleines dents dans mon goûter, je lui souris. " Oui quelques unes qui ont l'air gentilles. Matthew a même joué avec nous." Elle me sourit et m'ébouriffe les cheveux, le regard plein de tendresse.

Ma première journée à l'école s'est plutôt bien passée. Et comme me l'a dit maman, cette journée, c'est un peu le premier jour du reste de ma vie. Et si tout continue comme ça, ma vie sera plutôt cool, je n'en doute pas. Quoiqu'il en soit, ces journées-là sont de celles que l'on n'oublie jamais. Qui restent à jamais gravées en nous et qui des années après seront des souvenirs dont on aimera se rappeler.

" Ma puce, tu viens t'asseoir un peu avec nous ? " Mes parents sont installés sur le canapé et me regardent, un sourire crispé sur le visage. Je finis la part du gâteau qu'ils m'ont acheté pour fêter mes 15 ans et les rejoins dans le salon, me posant dans un fauteuil en face d'eux. " Pourquoi vous faîtes ces têtes là ? " Je les regarde, un sourire amusé sur le visage mais vaguement inquiète malgré tout. Je ne les vois que rarement aussi sérieux. Même mon père qui est avocat et à l'habitude d'être un homme sérieux à son cabinet, ne rate jamais une occasion de plaisanter quand il est avec nous. Je le vois pour une fois mal à l'aise, presque intimidé devant moi, et ça je ne le comprends pas. " Ecoute, on a quelque chose à te dire. On aurait peut-être du te le dire avant, ou au contraire ne te le dire que dans quelques années mais ... Mais, je pense que tu es assez grande pour l'entendre." Je sens mon coeur se serrer, inquiète devant la mine contrariée de ma mère. " Vous n'êtes pas malades ? " Bizarrement, c'est ma première frayeur. Contrairement à d'autres parents de mes camarades de classe, mes parents sont plus vieux. Même les parents de Matthew qui sont pourtant très amis avec les miens sont plus jeunes. Forcément, en grandissant, je m'en rends mieux compte et je sais aussi qu'ils sont plus susceptibles d'être malades ou de mourir avant les autres, et cette pensée m'inquiète souvent. Pourtant, je vois le visage de ma mère se détendre et elle laisse échapper un petit rire en secouant la tête, faisant voler ses longs cheveux blonds. " Non, ma chérie, aucun de nous n'est malade, ne t'en fais pas. C'est ... autre chose." Je commence à m'impatienter, détestant plus que tout qu'on tourne autour du pot. Je n'ai que 15 ans mais déjà un caractère bien trempé et affirmé que je ne semble tenir ni de ma mère, ni de mon père. Mon père se lève alors, fait quelques pas dans le salon et se rapproche de nous avant de prendre la parole : " C'est pas facile à dire et j'espère une chose ma puce, c'est que tu ne nous en voudras pas de t'avoir caché ça aussi longtemps. On pense toujours faire au mieux mais c'est pas toujours facile, tu sais." Il soupire et je hoche la tête, lui faisant signe de poursuivre. " Il y a 15 ans, ta maman te mettait au monde et nous avons eu l'immense chance d'être choisis pour t'élever et prendre soin de toi. Et même si nous ne sommes pas ceux qui t'avons faits, sache que nous t'aimons comme notre fille et que rien n'est plus important que toi ma puce." Mon père se tait, me laissant accuser le choc. Mais, je suis incapable de rester là, assise en face d'eux, incapable de les regarder dans les yeux. Je me lève et me précipite dans ma chambre en état de choc. Je prends mon téléphone portable, tout juste offert il y a quelques heures et je compose le premier numéro que j'ai enregistré : celui de Matthew. Il ne se fait pas attendre et décroche rapidement. " Je peux venir dormir chez toi ? " Bien qu'il s'agisse d'une question, mon ton est ferme comme s'il n'avait pas vraiment le choix. " Vas y, rapplique." Je fourre deux trois trucs dans mon sac et descends les escaliers avant de retourner au salon. " Je dors chez Matthew ce soir." Ma mère se lève comme pour me retenir et mon père pose une main sur son épaule comme pour l'en empêcher. " Je te dépose." Le court trajet qui m'emmène chez mon meilleur ami de toujours se fait dans un silence de plomb. Je suis reconnaissante qu'il ne me force pas à parler et qu'il comprenne que j'ai besoin de prendre l'air.

Le lendemain, après une nuit entière passée à parler de ça avec Matthew, je suis retournée chez moi et je les ai pris dans mes bras. Je me fichais bien qu'ils ne m'aient pas donné la vie, après tout c'était eux qui étaient là depuis le début pour moi, eux qui m'ont appris à parler, eux qui m'ont appris à marcher, eux qui sont là quand je suis malade ou triste. Le reste, je m'en fous. Bien entendu, je leur ai demandé de me dire tout ce qu'il savait sur ma mère et j'ai appris l'histoire, pas très heureuse, de ma naissance. Au fond, on a toujours envie de savoir d'où on vient, non ?

" Tu me prêtes ta robe noire, la pailletée ?" Je lance un regard implorant à ma meilleure amie et elle sourit, farfouillant dans sa penderie avant de me lancer le petit bout de tissu noir attendu. " Tiens, la voilà. Tu vas être canon dedans." On se connaît déjà depuis plusieurs années. Depuis la première année du collège en fait. Maintenant, on a 17 ans et nous sommes toujours aussi inséparables. Matthew a eu un peu de mal à lui laisser de la place mais il s'est finalement fait à elle et puis il a lui aussi sa bande de potes avec qui il aime passer du temps. C'est toujours lui que j'appelle quand j'ai un souci et vice-versa mais nos relations ont changé. On a grandi. C'est chez cette brunette maintenant que je passe mes week-end et c'est avec elle que je fais les 400 coups même s'il m'arrive encore de dormir chez Matthew surtout pendant les vacances. On s'habille rapidement et on se maquille, prenant quelques photos au passage. On est jeunes, on est belles, on aime s'amuser et on aime plaire. Ce qui fait que bien souvent, le samedi soir on est de soirées et je dois avouer que j'ai tendance à ne jamais repartir seule. Je n'ai pas de petit copain, je ne suis amoureuse de personne alors je m'amuse, c'est comme ça.

Quelques heures plus tard, nous voilà chez une nana qu'on ne connaît que de loin mais on a réussi à entrer prétextant connaître les amis des amis de untel. Ca marche toujours et grâce à ça, on fréquente toujours les soirées des étudiants. Comme la plupart des nanas de notre âge, on préfère les mecs plus âgés. On boit quelques verres et je vois ma meilleure amie disparaître avec un type. Elle me fait un petit signe de la main, signal que je connais et comprend comme " celui-là, je me le fais, à demain, je t'appelle." Je reste donc seule, buvant quelques verres de plus histoire de passer le temps jusqu'à qu'un mec plutôt beau gosse s'approche de moi et commence à me draguer. La soirée devient intéressante ... jusqu'à je me retrouve avec lui, enfermée dans une chambre. Il veut aller plus loin mais j'ai beau être une fille plutôt docile, je ne couche pas non plus avec le premier venu. J'aime flirter, allumer mais je ne vais pas toujours jusqu'au bout. Et là, je dois avouer qu'il commence à me faire flipper. Il me maintient sur le lit, m'embrassant, l'haleine chargée de whisky et je retiens un haut de cœur tandis que je continue de me débattre. Heureusement, l'alcool semble l'affaiblir et il se détourne de moi comme pris d'un malaise soudain. J'en profite pour me précipiter hors de la pièce et cours à perdre haleine loin de cette maison. Je me retrouve dans ce quartier que je ne connais pas à plus de 3h du matin. J'envoie un S.O.S par sms à Matthew et le voit arriver quinze minutes plus tard sur son scooter. Je suis assise par terre, sur le trottoir, prostrée et il se précipite vers moi et m'entoure de ses bras protecteurs. Il me ramène jusqu'à chez lui et je me couche dans son lit, blottie contre lui sans dire un mot. Et c'est toujours dans ses bras que je me réveille le lendemain, apaisée et rassurée. Je lui raconte, un peu honteuse, la soirée de la veille et je vois dans son regard lourd de reproches qu'il n'apprécie pas mon attitude légère. Pourtant, je sais très bien comment il est avec les filles et je les vois souvent défiler les unes après les autres. Mais, il a un léger côté macho qu'il assume bien volontiers et s'il tolère cette attitude et ces mœurs légères chez un mec, il les proscrit chez une nana.

Seul lui est au courant de ce qu'il s'est passé cette soirée là. Je me suis toujours refusée à en parler à d'autres, même à ma meilleure amie. Je sais qu'elle se serait sentie coupable de m'avoir laissée seule. Je me suis calmée au niveau des soirées même si j'ai continué à papillonner de mecs en mecs, incapable de rencontrer quelqu'un qui me fasse vibrer. Pourtant, je suis une incorrigible romantique et je rêve du grand amour. Peut-être justement que je l'idéalise tellement que personne ne semble assez bien pour être mon prince charmant.

" Je suis désolé Monsieur Eastwood. On n'a rien pu faire pour la sauver." Je sens la main de mon père se poser sur mon épaule tandis que les larmes commencent à couler le long de mes joues. Entrée hier soir à l'hôpital suite à un violent accident de voiture, ma mère vient de mourir. Brusquement, sans même qu'on ne puisse s'y préparer. Hier, les médecins avaient bon espoir. Et aujourd'hui, ils nous annoncent son décès. C'est trop dur. Je sens mon coeur se serrer et mon père me prend dans ses bras pour que je laisse couler toutes les larmes que je retiens. J'ai beau avoir 23 ans, la mort de ma mère m'est tout aussi douloureuse que si j'avais 5 ou 10 ans, peut-être même encore plus. Quand mon père m'a appelé hier, j'ai quitté mon appartement et mon mec depuis quelques semaines comme une furie pour le rejoindre à l'hôpital. Et c'est là que j'ai passé la nuit, près de mon père. On a prié longtemps dans la petite chapelle de l'hôpital mais tous nos appels à Dieu n'ont apparemment pas été suffisants. Je n'ai jamais cru en Dieu de toute façon. Le médecin nous laisse seuls, et c'est ainsi que nous resterons maintenant. Il n'y aura plus jamais le sourire de ma mère pour éclairer notre vie et je sens déjà le vide s'insinuer en moi.

Quelques jours plus tard, vêtue d'un tailleur sobre de couleur noire, je dis au revoir aux gens qui quittent notre maison après l'enterrement et le repas organisé chez nous. Il n'y a que ma tante qui reste, la soeur de mon père, et je monte dans ma chambre d'ado, me blottissant sur mon lit, mon ancien doudou dans les bras. La sonnerie du téléphone m'interrompt dans mes sombres pensées. C'est Matthew. Un faible sourire apparaît sur mon visage tandis que je réponds. " Jo .. Comment tu vas ? " Je hausse les épaules et étouffe un sanglot. " Pas terrible .. Tu me manques Matti. J'aurais voulu que tu sois là." Le vide se fait plus grand encore dans mon coeur tandis que les larmes coulent sur mes joues. " Moi aussi, j'aurais voulu être là Candy, je suis désolé." Il soupire doucement. Je sais qu'il aurait aimé être là, pour moi, pour ma mère, pour ses parents. Mais, il n'est pas là. Il est loin. Il est parti faire ses études loin de nous et ça fait déjà 5 ans qu'il me manque malgré nos conversations Skype quasi quotidiennes et nos lettres rigolotes. " Tu restes au téléphone pendant que j'essaie de m'endormir ?" Je m'allonge sur mon lit, encore habillée et me glisse sous la couette. Et je l'écoute me parler de tout et de rien, sa voix suffisant à me bercer assez pour que je m'endorme.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Cet adage ne s'est jamais montré si vrai que ce jour là. Ma mère morte, mon meilleur ami à des milliers de kilomètres de moi. J'avais beau être entourée, je me sentais seule sans eux à mes côtés pour me tenir la main.

Je suis chez moi, tu passes ?! Un sourire se dessina sur mon visage lorsque je vis le sms de Matthew. Il était enfin de retour à Sunnyside après 7 ans loin de moi. Bien sûr, il était revenu de temps en temps pour les vacances mais ce n'était pas pareil. Je jetais un oeil à mon bureau où les dossiers s'entassaient. Je soupirais et haussais les épaules. Tant pis, le travail serait toujours là demain. Je fis un signe de main à ma collègue, éditrice tout comme moi et elle sourit en me voyant partir. " Rendez-vous galant ? " J'éclatais de rire et secouais vivement la tête. " Non retrouvailles avec mon meilleur ami." Elle me jeta un regard suspicieux et sourit en me voyant filer. A peine 20 minutes plus tard, j'étais chez lui. Je pénétrais dans la maison sans même frapper, après tout j'étais ici comme chez moi. Il n'y avait personne. C'est vrai que ses parents étaient en croisière pour la semaine. Je montais quatre à quatre les étages et ouvris la porte de la chambre de Matthew. Il était là, tel que dans mon souvenir, peut-être un peu plus musclé. Vêtu seulement d'un bas de jogging. Il ouvrit grand ses bras et je m'y jetais, son étreinte se refermant sur moi. Je respirais son odeur familière et savourais cette étreinte. Il m'écarta soudain et posa son regard sur moi. Bizarrement, je sentis mon coeur s’accélérer, troublé par ce regard et ne pus m'empêcher de rire doucement. Il caressa mes cheveux d'un geste d'une douceur incroyable et je sentis soudain ses lèvres se poser sur les miennes. Surprise, presque paralysée par ce baiser inattendu, je ne songeais même pas à le repousser et au contraire ma langue chercha la sienne pour un baiser plus profond, plus passionné. Quelques minutes plus tard, je parvins à m'écarter, tentant de reprendre plus ou moins mon souffle. " Désolée." Je ne sais même pas pourquoi je m'excuse, après tout, c'est lui qui m'a embrassée en premier. Je finis par secouer la tête et recule. " Je dois retourner bosser, désolée." Et je sors en courant de sa chambre devant son regard incrédule. " Jo, attends." Je ne m'arrête pas pour autant et quitte sa maison, encore sous le choc de ce baiser.

La fuite est sans doute la pire solution à nos problèmes et pourtant le plus souvent elle apparaît comme la solution idéale. Après tout, c'est facile de fuir. C'est facile de se retourner et de ne pas regarder en arrière. Pourtant, où qu'on soit, quoiqu'on fasse, nos problèmes finissent toujours par nous rattraper. Et un jour ou l'autre, il faut bien y faire face et les affronter.

" Tu pourras pas l'éviter toute ta vie, Jo." Je soupire et hausse les épaule, assise sur le canapé du salon de ma meilleure amie. Bizarrement, elle n'a pas été surprise lorsque je lui ai raconté nos retrouvailles à Matthew et moi, s'étonnant seulement qu'on n'ait pas fini dans le lit. " J'ai pas envie de lui parler pour le moment." Au tour de la brune de soupirer et de secouer la tête en souriant, une moue moqueuse sur le visage. " Tu es pire qu'une môme parfois, tu sais ça ? " Je lui lance un regard furibond et me lève brusquement. " C'est lui qui a agi comme un gosse sur ce coup-là. Quelle idée de m'embrasser aussi .. Je suis sûre qu'il a fait ça pour s'amuser en plus, il n'a pas changé." Je soupire de nouveau, faisant les cent pas dans son salon tandis qu'elle me suit du regard, toujours la même lueur moqueuse dans les yeux. " Tu vas finir par tomber chez le voisin si tu continues." Elle rit doucement et reprend : " Il a peut-être fait ça pour une autre raison, tu crois pas ? " Je la regarde et secoue la tête. " On parle de Matthew là je te rappelle. Le mec qui enchaîne les conquêtes." Elle sourit et hausse les épaules. " Oui, et de toi qui n'arrive pas à trouver un mec suffisemment bien pour que tes relations durent plus de 3 mois ..." Je lui lance de nouveau un regard furieux. " Ca n'a rien à voir." Elle hausse les épaules. " Ou tout à voir." Je soupire et ramasse mon sac à main. " Bon, je vais bosser. Quand t'auras des conseils plus avisés, tu me feras signe." Elle me regarde partir en souriant, habituée à mes coups de sang. Au fond, elle n'a peut-être pas tort. Non, non. Je chasse cette pensée stupide de mon esprit et claque la porte de son appartement, dévalant les marches quatre à quatre. Je n'ai pas envie de réfléchir à tout ça maintenant.

Même si je sais que je vais devoir le faire et plus vite que je ne veux le croire ...

Dernière édition par C. Scarlett Eastwood le Dim 22 Juil - 18:32, édité 3 fois

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BIENVENUE (a)
bonne chance pour ta fiche (en parlant de ça, je repars à la mienne Rolling Eyes

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Mon gif préféré de didi dans ta signa Scarlett ♠ T'étais ma vie, t'étais mon sang. Depuis que t'es parti, je suis comme sous perfusion 2213793032

ça me fait penser qu'il faut que je finisse une fiche avec elle

BREF BIENVENUE Scarlett ♠ T'étais ma vie, t'étais mon sang. Depuis que t'es parti, je suis comme sous perfusion 583886846

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Haaa t'as vu comme elle est magnifique sur ce gif là Scarlett ♠ T'étais ma vie, t'étais mon sang. Depuis que t'es parti, je suis comme sous perfusion 2213793032

Merci en tout cas

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Héhé merci, contente qu'elle te plaise Scarlett ♠ T'étais ma vie, t'étais mon sang. Depuis que t'es parti, je suis comme sous perfusion 2213793032

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