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S. Neven-Rhett Warholls

S. Neven-Rhett Warholls
Membre ☼ la vie est belle.

➜ Métier : game designer.

➜ Age : vingt-six ans.

➜ Statut : célibataire.

➜ Messages : 747


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MessageSujet: (p.) ❝ injury time ❞   (p.) ❝ injury time ❞ EmptyLun 30 Juil - 10:25


'regrets collect like old friends
here to relive your darkest moments.

pacey-snow b. mellark & s. neven-rhett warholls
AND EVERY DEMON WANTS HIS POUND OF FLESH. BUT I LIKE TO KEEP SOME THINGS TO MYSELF, I LIKE TO KEEP MY ISSUES STRONG. IT'S ALWAYS DARKEST BEFORE THE DAWN. AND I'VE BEEN A FOOL, AND I'VE BEEN BLIND. I CAN NEVER LEAVE THE PAST BEHIND. I CAN SEE NO WAY, I'M ALWAYS DRAGGING THAT HORSE AROUND. AND OUR LOVE IS PASTURED SUCH A MOURNFUL SOUND. AND IT'S HARD TO DANCE, WITH A DEVIL ON YOUR BACK. AND GIVEN HALF THE CHANCE WOULD I TAKE ANY OF IT BACK. IT'S A FINE ROMANCE BUT IT'S LEFT ME SO UNDONE.
Laisser un message. Il avait l’impression de ne faire que ça depuis des lustres. Depuis qu’il était revenu en ville à vrai dire. Comme une fleur, certes. Comme si de rien n’était également. M’enfin, pas de quoi faire durer un si long silence, à son humble avis. Un soupir franchit ses lèvres, imperceptible tout autant que las, alors qu’il passait une main dans ses cheveux, cherchant ses mots. Devait-il vraiment se donner la peine ? Connaissant Nyx telle qu’elle était, ça ne l’aurait guère étonné qu’elle supprime ses messages sans même se donner la peine de les écouter, alors à quoi bon ? Ce n’était pas comme s’il y en avait déjà trois autres pour envahir sa messagerie dans l’espoir qu’elle donne le moindre signe de vie. Il raccrocha donc, l’amertume le rattrapant. A croire que chaque personne dans cette ville le détestait pour les décisions qu’il avait prise : comme si eux, s’ils en avaient eu la possibilité, auraient choisi de rester en ville plutôt que de la quitter pour aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte ailleurs ! Elijah l’avait bien fait, sans pour autant que tout le monde ne semble le détester, et il en allait de même pour d’autres, sûrement. En un vague regard autour de lui, il abandonna son téléphone sur la table de chevet de la minuscule chambre de motel qui lui servait d’habitation temporaire, quittant le lit au bord duquel il s’était installé, dans l’espoir d’être assez bien assis pour entretenir une longue et sans doute agaçante conversation avec sa sœur. En vain. Elle ne décrochait pas, elle l’ignorait, l’oubliait bien probablement aussi ardemment qu’elle le rejetait. Sans conteste, ils avaient des réactions bien différentes : quand la mort de Nichola l’avait ramené ici en lui faisant comprendre qu’il était temps d’arrêter les gamineries et de rattraper un tant soit peu le temps perdu, pour Nyx, la réaction avait été toute autre. Immature à souhait. La solitude l’entourait, résultante peu fameuse de ses récentes attitudes, de son rythme de vie, là-bas, si loin, dans un tout autre univers : pas d’existence bien posée, ni même de relation sérieuse. Juste le néant, qui se dépeignait parfaitement dans cette minuscule et silencieuse chambre qu’il occupait seul. Lui qui avait espéré au moins pouvoir retrouver sa place dans la maison familiale, voilà que ses parents n’avaient plus assez de place chez eux, et que sa sœur le détestait visiblement trop pour même bien vouloir l’aider avec ça. Il aurait pu désespérer n’importe qui, même la personne dans cette ville le détestant le plus, si tant est qu’elle y soit encore et qui que cela puisse être. Tout le monde se devait d’avoir des ennemis, bien entendu.

C’est un besoin de prendre l’air, presque viscéral qui lui fit attraper ses quelques affaires, sa veste pour ainsi abandonner l’endroit où il créchait. Lentement mais sûrement, le soleil se couchait sur une nouvelle journée de perdue, des heures envolées à ne rien pouvoir faire, à ne rien vraiment oser : après tout, s’il était parti c’était bien à cause de l’attitude de ses sœurs, il n’était pas le seul à blâmer dans toute cette situation emmêlée et c’était probablement cette fierté qui le poussait à se diriger vers une errance certaine pour le reste de sa soirée. Plutôt prolonger sa solitude que d’affronter l’infime part de responsabilité qu’il avait – malgré tout – dans le chaos qui régnait à présent entre sa dernière sœur et lui. Qui avait régné depuis trop longtemps, entre ses deux sœurs et lui, le conduisant à être exilé de la sorte, peut-être bien de son plein gré, peut-être bien à cause d’autres choses. Un certain aspect égoïste de sa personnalité se rassurait en pensant qu’il en était mieux ainsi, que sans ça, il se retrouverait sûrement père de famille improvisé, en train de modifier complètement son existence pour des enfants qui n’étaient même pas les siens, et qui auraient fait irruption dans sa vie d’une manière bien incongrue. Ils étaient mieux avec Nyx, aussi jeune soit-elle, et c’était incontestable… au combien elle pouvait se montrer stupide le concernant, lui. Instinctivement, ses pas le guidèrent dans un endroit familier, celui-là même où il avait passé toute sa première nuit en ville, après avoir affronté pour la première fois toute la rancœur de sa cadette, et également la tombe de sa sœur, l’image de ses neveu et nièce qu’il n’avait jamais connus, tous ces remords remontant subitement jusqu’au creux de sa gorge, de son estomac enserrés en un nœud douloureux. Que l’alcool avait su délier. Un peu. Il n’était plus aussi pathétique que ce soir-là, où il s’était retrouvé à faire la conversation à il ne savait même plus qui, dans des histoires lugubres qu’il aurait eu le réflexe d’éviter, d’éluder ou d’essayer d’occulter s’il avait été loin. Tout était bien trop différent ici, dans ces rues qu’il connaissait trop, dont les moindres détails ramenaient d’inlassables souvenirs, lascifs, lancinants, faits d’images avec Nichola. D’un autre temps, moins chaotique, loin du monde des adultes et de ces préoccupations stupides qui avaient pu les séparer. Car tout autant qu’il avait changé, chaque recoin de Sunnyside demeurait le même, ce bled paumé étant définitivement suspendu dans son propre univers ; ici, tout avançait trop vite et trop lentement à la fois. Tortionnaire paysage qui le rappelait sans cesse à l’ordre. Sur tout ce qu’il avait eu, tout ce qu’il avait perdu.

Il ne fut guère surpris de voir le propriétaire des lieux lui lancer un regard oblique et lourd de sens à son entrée : il allait devoir le retenir, surtout ne pas répéter les mêmes erreurs qu’à sa précédente visite en ces lieux, ne pas créer les mêmes esclandres à cause de l’alcool. Instinctivement, comme pour l’ignorer, ses azurs à lui, balayèrent l’espace pendant quelques secondes, jusqu’à ce que finalement, ses pas le mènent à côté d’une silhouette qui avait accroché son regard. Fluette, de dos comme ça, ornée de longs cheveux bruns cascadant sur ses épaules, semblable à n’importe qui, commune à souhait au milieu de ce paysage et pourtant… avec ce quelque chose qui fut à même d’éveiller sa curiosité. Ou son intérêt tout simplement vorace, prédateur avisé et affuté qu’il était devenu. Bien loin du gamin qui avait pu, une fois, par excès de bravoure, briser les vitres de l’établissement à coups de pierre, ou celui qui avait pris sa première cuite par ici en compagnie de ses amis de collège, avec une fausse carte d’identité. Laissant malgré tout une place entre eux, il l’ignora pendant de longues secondes, le temps de passer commande, esquisser un soupir alors que l’insidieux questionnement du pourquoi du comment commençait déjà à percer dans sa tête. Perfide conscience, qui aurait peut-être bien souhaité voir son chemin dériver vers les quartiers résidentiels, la rue de sa sœur plutôt que vers ce bar où il allait se laisser aller à la déchéance, la fuite, une fois de plus. Plutôt que d’affronter. Peut-être bien qu’il n’était pas de taille. Afin de chasser ces pensées parasites, en l’attente de son verre, son regard vint darder la silhouette offerte à ses yeux, désormais plus nette, décrivant un doux visage, tracé avec soin, un grain de peau qui lui arracha quelques nouveaux questionnements, empreints de familiarité qu’il ignora encore une fois. Elle allait esquisser un mouvement pour payer, mais il s’octroya le droit d’intervenir, arrachant un billet du fond de sa poche. « Non, non, c’est pour moi celle-là. » Malgré le regard lancé par la brune, l’hésitation du barman, il arqua un sourcil, à même de ne plus faire hésiter bien longtemps le tenancier. « Excusez-moi. C’est juste que j’aurais une question… Vous êtes du coin ? » C’est avec talent qu’il avait revêtu l’air presque innocent du touriste du coin, dans un jeu qui aurait pu faire de lui un acteur à Hollywood s’il l’avait bien voulu, un de ces arts qu’il ne laissait entrevoir que dans des circonstances de ce genre. Un ricanement, presque faussement gêné, traversa ses lèvres, alors qu’il laissait fondre l’espace entre eux pour venir s’asseoir à côté d’elle. « Vous voyez, je viens d’arriver et j’ai un petit souci. Je dois rencontrer quelqu’un, demain, au parc, et je ne sais absolument pas comment y aller depuis ma chambre de motel. » Pour avoir grandi dans cette ville, il en connaissait les moindres recoins et raccourcis, mais après tout, cette sympathique brune n’était pas obligée de le savoir. Approche, check, si tant est que cette vague – et presque paranoïaque, quand même, impression de ‘déjà vu’ – ne vienne pas à se confirmer : qu’importe, il n’aurait jamais pu passer à côté d’une jolie fille comme ça si elle avait existé à Sunnyside.
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Pacey-Snow B. Mellark

Pacey-Snow B. Mellark
Fondatrice ☼ the dancing queen.

➜ Métier : Dessinatrice de films d'animation pour enfants.

➜ Age : 25 ans

➜ Statut : célibataire mais amoureuse

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MessageSujet: Re: (p.) ❝ injury time ❞   (p.) ❝ injury time ❞ EmptySam 11 Aoû - 11:53



this one's for you ans me, living out our dreams.
i know we've got it good, but they've got it made.

♬ ♪ ♩
pacey-snow b. mellark & s. neven-rhett warholls

L'inspiration l'avait quittée depuis un bon moment déjà. La laissant vidée, découragée, voir migraineuse. Frustrée, elle avait bien envie de balancer son ordinateur par la fenêtre. Sa death-line pour envoyer l'animation de ses personnages approchait et elle n'avait pas avancé d'un pouce depuis des semaines. Bloquée par un énervant algorithme qui l'empêchait de créer le mouvement exact qu'elle avait en tête. Ce problème l’énervait, l'obsédait ; l'empêchant parfois même de trouver le sommeil. Bornée comme elle était, elle n'hésitait pas à pousser quelques fois jusque tard dans la nuit- ou tôt dans la matinée, selon le point de vue- et à délaisser tout autre travail pour régler ce... Détail. Tant et si bien qu'au bout de tout ce temps, non seulement elle n'avait pas réussi à régler son problème de mouvement, mais en plus elle n'avait pas avancé d'un iota sur le reste du graphisme. Soupirant soudainement de frustration, la jeune femme repoussa violemment sa tablette graphique loin d'elle-même. Il fallait qu'elle se change les idées, et vite. Elle ne pouvait plus voir un écran, pas même en peinture. Chose ne lui étant pas arrivée depuis un bon moment, quand on considérait le fait que son écran était comme son meilleur ami en temps normal. Il était, en effet, tellement plus facile de parler et de vivre par écrans interposés. Pas besoin de se forcer, ni d'essayer de faire bonne figure avec un ordinateur pour seule compagnie. Des fois, elle se faisait la réflexion qu'elle devait avoir l'air pathétique- enfermée dans ses angoisses comme elle l'était. Ça, c'était les jours sans... Les jours où la simple idée de sortir de chez elle la mettait dans touts ses états. Et puis, il y avait les jours meilleurs, plus ensoleillés généralement- comme si la météo avait quoi que ce soit à faire avec le mal qui la rongeait. Ces jours là, elle se sentait plus libre. Libre de parler aux autres, sans peurs ni craintes. Presque normale. Oui, presque. Soupirant de lassitude, Pacey se leva et s'approcha doucement de sa vieille coiffeuse, restée intacte, inchangée, malgré les années. Comme tout le reste de sa chambre, d'ailleurs. Sa vieille chambre d'enfant où elle affrontait seule les démons qui la tiraillaient. Ces démons qui l'avaient rendue si... Différente des autres enfants qu'elle avait pu côtoyer alors. Si différente de ce que la société acceptait. Si hors-norme. Instinctivement, Pacey caressa doucement le meuble, tout en s'observant dans le miroir. Critique. Elle avait tant changé depuis l'époque de ses douze ans. Tant et si peu à la fois. Oh, bien sur, extérieurement, elle était devenue radicalement différente. Souriante, rigolote, capable de parler. Mais, au fond, à l'intérieur, elle était restée la même. En proie aux mêmes doutes, aux mêmes peurs. Elle avait appris à se maîtriser, voilà tout. Seuls ses yeux trahissaient encore quelques fois cette similitude avec l'enfant muette qu'elle était. Et encore, seulement pour ceux qui la connaissaient assez. Déjà, elle se détournait à nouveau du miroir. Encore plus frustrée que quelques secondes auparavant. Ce semblant de début d'introspection ne lui réussissait pas plus que son travail inachevé. Aujourd'hui était définitivement un jour sans. Enfin, une soirée sans, plutôt, au vu de l'heure que son horloge murale affichait. Indécise quant à ce qu'elle devait faire pour se changer les idées- parce qu'il fallait impérativement qu'elle se les change, la jeune femme balayait rapidement sa chambre du regard à la recherche d'une quelconque idée quand elle fut arrêtée dans sa fouille par un vieux cahier tout racorni. Son plus vieil ami : son premier livre de croquis. Souriant, soudainement apaisée, elle alla rapidement pêcher l'objet posé au dessus de son étagère et s’affala ensuite sur son lit- afin de le feuilleter à son aise. Comme happée par ses souvenirs, Pacey se revit, des années plutôt, sur ce même lit à inventer ses touts premiers personnages. Le dessin avait toujours été son échappatoire et son meilleur moyen d'expression, d'aussi loin qu'elle pouvait se souvenir... La seule chose qui lui permettait de garder pied, alors qu'elle se sentait seule au monde, à part. Bizarre... Mais c'était bien sur ! Le dessin, la solution à touts ses problèmes. Il fallait qu'elle fasse comme avant. Bye bye ordinateur High-Tech et bonjour simple cahier à croquis. Rien de tel que pour renouer avec elle-même. Se sentir mieux, apaisée. Mais pour se faire, il fallait qu'elle sorte également. Qu'elle prenne l'air, loin de cette chambre étouffante et cette soirée contre-productive.

Aussitôt dit- enfin pensé dans le cas échéant, aussitôt fait ! A peine avait-elle pris le temps de prévenir ses parents qu'il ne fallait pas l'attendre que Pacey se retrouvait déjà sur la petite route de campagne familière, son cahier et un fusain au creux du bras, à se laisser guider par ses pas. Ses souvenirs. Au bout d'une bonne demi-heure d'errance sans trouver un point de chute à son goût, les pas de la jeune femme la menèrent presque inconsciemment au blue lagoon. Ce petit restaurant- le seul de la ville- qu'elle affectionnait particulièrement, malgré le monde qui s'y trouvait constamment. Cette gargote fut un temps tenue par son original oncle Joe. Un homme bourru et à part. Un homme qui la comprenait et l'acceptait telle qu'elle était, alors que personne ne le faisait à l'époque de son mutisme. En y réfléchissant bien, avec le recul, la jeune femme douta d'avoir jamais eu un réel lien de parenté avec ce vieil oncle. Mais qu'importait ? Il avait été un des piliers de sa vie ; et ça, c'était le plus important. Retrouvant donc l'air saturé de l'établissement avec plaisir, Pacey s’intaillait déjà au comptoir et posait son carnet de croquis devant elle. A peine prit-elle le temps de commander sa boisson que déjà elle oubliait le monde l'entourant pour uniquement ne plus se concentrer que sur ses dessins. Bientôt, un joli paysage forestier prenait vie sous ses coups de crayon. C'en était presque magique. Combien de temps passa-t-elle, ainsi prostrée à donner vie à différentes créatures, à différents paysages ? Elle n'aurait su le dire. Un heure ? Peut-être deux ? Ce qui était certain était qu'elle aurait pu continuer encore longtemps ainsi, plongée dans son monde à elle, sa petite bulle. Jusqu'à la fermeture du restaurant, au moins. Si ce n'était cette impression d'être observée qui lui fit automatiquement relever la tête. Sensation désagréable pour n'importe qui que celle de sentir un regard peser sur soi sans que l'on en détecte la source. Sentiment qui devenait à proprement parler insupportable, quand l'on s'appelait Pacey Mellark.

Comprenant enfin que la source de son malaise venait de s'asseoir à ses côtés, Pacey se raidit instinctivement. N'osant, pour autant, pas tourner la tête afin de faire face à son silencieux voisin de tabouret- ou presque vu le siège vide qui les séparait, la demoiselle esquissa simplement un geste pour payer le barman et s'en aller ensuite au plus vite. Geste que l'observateur coupa net dans son élan. « Non, non, c’est pour moi celle-là. » Zut ! Ce n'était pas son imagination qui lui avait joué des tours, à présent elle en était sure. Elle était bel et bien observée... Il fallait que cela tombe sur elle. Se retenant à grand peine de soupirer de découragement, la jeune femme se força à sourire à son interlocuteur. « Et bien, merc... » Le i se perdit quelque part entre son cerveau et sa bouche, bloqué par le visage de l'inconnu. Enfin, inconnu n'était pas tout à fait le terme. Neven... Essayant de faire bonne figure, Pacey réfléchissait à toute vitesse. Un, il ne semblait pas avoir remarqué sa phrase hésitante. Deux, il ne semblait pas l'avoir reconnue également. Trois, qu'est ce qu'il avait à se faire passer pour un nouvel arrivant en ville ? « Vous voyez, je viens d’arriver et j’ai un petit souci. Je dois rencontrer quelqu’un, demain, au parc, et je ne sais absolument pas comment y aller depuis ma chambre de motel. » Qu'est ce qui lui prenait ? Pour peu, elle aurait presque pu croire qu'il la draguait. Absurde ! Manquant d'éclater de rire intérieurement, Pacey se reprit bien vite. Peut-être pas, au final... Après tout, il ne la « connaissait pas »... Si elle n'avait pas été tellement... elle ! Elle aurait profité de la situation. Mais bon, elle était trop ancrée dans ses manies, dans ses malaises- voir mal-êtres- que pour s'amuser d'une quelconque manière du quiproquos. « Je l'étais... Malheureusement, je crois que au vu des années que j'ai mis avant de revenir ici, je ne vous serais d'aucune réelle utilité. Désolée. » Réponse formelle. Trop formelle pour une jeune femme de 25 ans. Surtout pour elle, la joyeuse Pacey. Malheureusement, si elle n'en voulait plus vraiment à Neven, la marque laissé par lui et ses condisciples sur sa propre personne durant son enfance était indélébile, elle. Elle ne pouvait s'en défaire, ni s'empêcher d'être mal à l'aise en la présence de cet homme. Et pourtant, elle essayait. Dieu oui qu'elle essayait d'avoir l'air naturelle, détendue et souriante en cet instant. Mais tout ce qu'elle arrivait à faire, c'était de se tenir toute raidie, involontairement. Guindée dans des souvenirs qu'elle pensait oubliés depuis longtemps... La demoiselle se rendit vaguement compte que, d'un point de vue extérieur, elle devait avoir l'air franchement mal à l'aise. Trop mal à l'aise pour une simple nouvelle rencontre. Pacey tenta donc encore plus de se détendre. En vain... Et, certaine qu'elle allait finir par se faire capter et qu'il allait la reconnaître, elle décida de tenter le tout pour le tout. Jouer le jeu. Quoi que cela puisse lui en coûter. Après tout, un peu de salive gaspillée à parler n'allait pas forcément la tuer. Tâchant donc d'afficher un sourire aimable- ou du moins un semblant d’ersatz de sourire, la demoiselle reprit la parole. « Et... Qu'est ce qui vous amène dans un petit coin paumé comme Sunnyside ? » Et voilà ! Pour peu, elle était presque impatiente de voir quelle excuse Neven allait sortir pour lui expliquer sa visite de la ville. Un touriste de passage dans la région ? Très peu probable... « Enfin... Si ce n'est pas indiscret, bien sur ? » Prendre l'air faussement gêné ne fut pas la tâche la plus difficile de la soirée étant donné qu'elle l'était réellement. Seulement pas en raison de son indiscrétion. Mais plutôt parce que la simple présence de cet homme à ses côtés la gênait. Rougissant légèrement, elle se détourna pour observer son verre, soudain devenu très intéressant. Et béh bravo ! C'était du joli... Maintenant il allait pouvoir se méprendre sur son trouble et croire qu'il avait fait mouche !



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S. Neven-Rhett Warholls

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MessageSujet: Re: (p.) ❝ injury time ❞   (p.) ❝ injury time ❞ EmptyMer 15 Aoû - 6:56


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Revenir à Sunnyside. Il ne savait pas encore si c’était la meilleure ou la pire idée qu’il ait pu avoir depuis le début de sa vie, si ça pouvait changer quelque chose ou compenser les parts de culpabilité naissant au creux de son esprit : la vie ici, il avait appris à faire avec, puis à la détester avec l’âge, la fuir sous n’importe quel prétexte un tant soit peu recevable pour alléger sa conscience. Sans conteste, jamais encore il n’avait refusé d’avoir quitté sa ville natale sans se retourner : c’était ce que tous les enfants assez seins esprit faisaient, quitter le cocon familial, loin, ou du moins, assez loin de celui-ci. Quitter la ville en abandonnant derrière lui deux sœurs avec qui il s’était violemment disputé le jour même et quelques non-dits en plus ? Peut-être que ça n’avait pas été la meilleure solution qui soit, et, volatile tout autant qu’assassine, cette pensée l’habitait sans cesse depuis la mort de Nichola. Impossible de revenir en arrière, au combien il aurait bien voulu y mettre toute sa bonne volonté : tout s’était envolé, évaporé en même temps que les derniers restes de liens qu’il pouvait avoir avec ses deux sœurs. Ou avec la dernière restante. C’était l’incompréhension qui planait à présent, l’esseulant au milieu de ce bar, comme il l’aurait fait des années plus tôt, gamin insouciant qu’il avait si longtemps été. Une attitude un peu décalée, voire honteuse pour un type de son âge, désastreuse circonstance de ses choix et attitudes passés : sans conteste, il était bel et bien le seul fautif quant à l’inextricable labyrinthe de son existence. Sûrement que la plupart de ses amis d’enfance avaient à présent construit leur vie de la manière la plus stable qui soit, avec une femme aimante, peut-être bien un môme en route et tout autant qu’il s’était acharné à fuir l’existence lambda de n’importe qui, ce retour dans les rues si familières de Sunnyside avaient le don de tout remettre en cause. Le bilan de sa vie n’était pas des plus brillants, et le seul réconfort qu’il trouvait ce soir, était un bon nombre de verres de whisky. Quel fier tableau. Trop souvent déjà, l’idée de retourner à Orlando avait pointé à son esprit, prendre la fuite encore une fois, c’était si facile, les kilomètres lui offrant assez de distraction, assez de temps pour se défaire de tous les remords qu’il pourrait potentiellement avoir en abandonnant une nouvelle fois les siens derrière lui. En ajoutant une bonne dose nouvelle de non-dits à ceux qui parasitaient déjà ses si rares contacts avec Nyx. Peut-être bien que c’était trop tard : pour rattraper les choses avec elle, pour remettre tout en question. Au milieu de ces doutes déplaisants à souhait, chaque esquisse de mouvement dans le paysage alentours offrait à Neven une parfaite distraction à son esprit, ses doutes s’envolant pour de fugaces secondes, le temps que son regard n’inspecte la pièce. Si familière, et quelque part étrangère : quelques choses avaient changé ici, malgré tout. Malgré la stagnation constante dans laquelle il avait eu le sentiment de grandir, en restant ici, coupé de ce qui lui semblait être un monde trop vaste pour être ignoré. Comme quoi, peut-être bien que les années avaient une quelconque incidence par ici, que ce soit pour changer un tant soit peu le paysage… ou faire disparaître quelques grandes figures des habitants du coin, et les remplacer par d’autres encore.

Ce n’était malgré tout pas une fuite de la solitude - de laquelle il s’était bien habitué, aussi ironique ce constat puisse-t-il être – qui le fit s’asseoir au comptoir du bar, aventurer son regard vers sa voisine de tablée. Rien qu’à la voir, elle semblait vouloir paraître invisible, ce qui entrait en parfaite contradiction avec la place qu’elle avait choisie : pile au milieu du bar, quand bien même elle avait concentré toute son attention sur quelques croquis qu’elle esquissait avec finesse. Aux quelques rares regards qu’il lui adressa, elle n’y répondit guère, s’acharnant avec méthode à les éviter, feignant une indifférence qui, malgré elle, éveilla encore plus la curiosité du jeune homme. Même s’il pouvait se montrer un poil lourd quant à ses méthodes de drague, elle paraissait bien plus gênée que n’importe quelle autre personne dans cette ville. Ou dans tout le pays. A croire qu’elle ne s’était jamais assise dans un lieu public, ou que personne ne l’avait jamais regardée. Même une femme mariée, amoureuse transie de son homme n’aurait pas parue aussi mal à l’aise dans une situation pareille. Et dire qu’il ne lui avait même pas encore adressé la parole. Loin de lui l’envie de reculer toutefois, elle pouvait toujours l’envoyer promener, ce ne serait certainement pas la première fois que ça lui arriverait. Ni le retour sur terre le plus violent : il n’y avait qu’à deviner la colère dont Nyx avait usé pour l’envoyer promener dès qu’il avait eu l’audace de se pointer sur le pas de sa porte. Incontestablement, n’importe quelle femme juste de passage ne pourrait arriver à la cheville de la cadette des Warholls niveau cruauté. Même dans le plus courtois et platonique échange, la jeune femme à côté de Neven semblait totalement déroutée, forçant un sourire qui ressembla plus à un rictus qu’autre chose, dans cette hésitation qu’il ignora ouvertement : ils pouvaient juste parler, ou elle pouvait toujours partir, au final, peut-être bien que ça n’avait pas la moindre importance. Il se retrouvait bien souvent trop distrait pour se donner la peine d’aller plus loin que quelques simples échanges avec quelqu’un. Ce n’était certainement pas pour trouver une femme, de toute manière, qu’il était venu ici… ça, il y en avait bien plus à Orlando, et de tous les styles possibles et imaginables. Cependant il forçat également un sourire alors qu’elle le zieutait avec un air totalement interloqué : décidément, elle avait beau être jolie, quelque chose ne tournait pas rond dans sa tête, à croire qu’elle n’avait jamais côtoyé qui que ce soit dans ce bas monde, ou plutôt qu’elle n’avait jamais adressé quelques paroles à un homme. Un pauvre homme qui ne faisait que demander son chemin, aux premiers abords, alors qu’il décrivait son problème en quelques phrases plutôt bien montées : mentir, c’était comme une spécialité chez lui, tout autant que le don de baratiner les gens, particulièrement les filles. Chacun son truc, et il y avait des talents qu’il avait plus particulièrement aiguisés que d’autre : jamais il ne proposerait de faire à dîner à une nana, ce serait sans doute le pire désastre de la décennie. « Okay. C’est pas grave, vous en faites pas. » Fut la réponse qu’il lui donna, dans un sourire entendu aux quelques phrases qu’elle avait daigné lui adresser : elle n’était pas muette, ni même une bégayeuse, c’était déjà ça : et tant mieux pour elle, parce que déjà, Neven s’écartait, reportant son attention sur son verre, bien décidé à ne pas éviter ses désagréables pensées pour passer la soirée avec une fille aussi bizarre. Elle lui rappelait quelqu’un, pour sûr, mais avant tout il fallait qu’il se souvienne du nom de cette gamine qu’il avait connue plus jeune et qui avait été tout aussi exécrable à côtoyer, trop peu assurée, et frigide jusqu’à éloigner tout le monde d’elle. Neven en tout cas. Pas que ce soit une perte en soit.

Il avalait une gorgée de sa précieuse compagnie alcoolisée lorsqu’elle l’apostropha à son tour ; cherchant visiblement à faire fondre la glace dont elle s’entourait avec trop d’insistance. Bel essai, qui lui fit arquer un sourcil, alors qu’il la regardait. Tout autant qu’elle faisait des efforts, ses regards fuyants et ses joues rougissantes parlaient pour elle : une fille avec un crush aurait bêtement souri, et bizarrement, c’était tout sauf comme une victoire de ses techniques de drague douteuses qu’il voyait chez elle. C’est ainsi qu’il marqua une légère hésitation avant de lui répondre, non pas parce qu’il ne serait nullement capable de lui inventer une histoire quelconque pour expliquer sa présence : boulot, problèmes familiaux, heurts divers et variés. La sondant légèrement, il se pencha vers elle, esquissant un sourire du coin des lèvres alors qu’il capturait son regard. « Vous savez… vous me faites penser à quelqu’un. Et ce n’est pas une technique de drague. C’était une fille sympa. Mais vraiment incapable de le montrer… sûrement parce qu’elle avait trop d’à priori sur les gens. » C’était ça, les asociaux de toute manière : des genres de gugus qui se croyaient meilleur que les autres, forcément ses cibles préférées plus jeune. Le monde fonctionnait très bien dans ce sens. Il détourna le regard, reprenant un tant soit peu de sérieux alors qu’il attrapait son verre, traçant quelques gestes de ses doigts sur le contour de celui-ci. « Pour répondre à votre question… allez savoir, c’est peut-être une étape dans mon pèlerinage. » Il ricana à cette remarque : peut-être, en effet, à la recherche d’une révélation inatteignable, ou d’un salut qu’il ne méritait pas. « Plus sérieusement, c’est… une suite d’événements qui me font pas mal réfléchir. Et rencontrer des gens, demain, au parc. » Si seulement établir le contact avec sa sœur pouvait être si facile : qui sait, il pouvait toujours l’attendre devant le pas de sa porte et la suivre jusqu’à ce qu’elle daigne l’écouter. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître ce soir face à cette demoiselle inconnue qu’il avait apostrophée, il n’était pas du genre suiveur bizarre et lourd à outrance : si elle se sentait trop gênée pour rester, qu’elle parte, ça lui était presque égal. Comme pour s’enfuir de tout songe à nouveau, il souffla longuement, haussant les épaules pour porter son attention sur le carnet de croquis qu’elle gardait soigneusement avec elle. Idéal, pour changer de conversation, oublier Nyx, oublier la mort de sa sœur, tout ce qui le ramenait ici tout autant que ça le repoussait à souhait. « Et alors, qu’est-ce qu’une demoiselle peut bien dessiner au milieu d’un bar ? » Ce n’était pas l’endroit qu’il aurait choisi pour méditer et dessiner s’il avait dû s’y mettre ce soir : parce que oui, c’était aussi plus ou moins son travail, que de designer des trucs parfois sans intérêt, d’autres fois, innovants à souhait. « Enfin, si ce n’est pas indiscret, bien sûr. » Dans une parfaite imitation de la jeune femme, presque moqueur, quoiqu’un peu plus taquin qu’outrageusement sarcastique, à voir si elle allait s’enfoncer dans sa gêne sans fond plus encore, ou si elle allait lui montrer un tant soit peu de quoi elle pouvait être capable.
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