Les journées se faisaient longues, toutes autant que les autres. Mon mari, qui ne l’était plus vraiment, avait décidé de venir ici pour s’amuser, et évidemment, il cherchait une maison ici pour s’y installer. Ce qui signifiait que j’allais devoir vivre ici pendant un bout de temps, juste le temps d’avoir assez de force pour pouvoir lui proposer un divorce. Nous n’avions rien en commun, pas d’enfants qui pourraient faire objet d’une dispute, alors le divorce se passerait certainement très bien. Il n’y pensait pas, il voyait d’autres filles je n’en doutais pas, comme moi je voyais d’autres hommes. Seulement mes occupations avec ces hommes n’étaient pas les mêmes que les siennes avec ces femmes. Je n’avais pas vraiment eu de vie sexuelle ici, je m’efforçais de rester impassible et de ne pas céder à la tentation d’un homme qui me ferait du charme.

Il devait être approximativement vingt heures, mon mari n’était pas rentré de la journée et je savais que je n’allais pas rester chez Laureen ce soir pour la simple et bonne raison qu’elle parlait trop. Elle parlait trop de mariage, d’enfants, des choses que je détestais, comme faire la cuisine, la lessive. Tout ce que je ne faisais pas pour un homme, bien au contraire d’elle. Alors je me décidais à sortir loin, loin de cette maison parfaite, avec des habitants parfaits. Habillé d’une petite robe noire et d’une paire d’escarpins assez hauts, je sortais, subissant les regards de Laureen, probablement choquée de me voir habillé ainsi alors que son futur mari ne lui permettait pas cela.

En marchant rapidement, sans savoir où j’allais, je me retrouvais vers une forêt, oui une forêt, près d’une maison bizarre. J’étais certainement perdu et je savais pertinemment que je ne retrouverais pas mon chemin. Rares étaient les personnes que je connaissais ici, mais mon choix se portait alors sur un charmant jeune homme, rencontré quelques jours plutôt. Je saisissais mon téléphone portable, composait son numéro et écrivais un message « Salut Reese. Comment te dire… Je me suis perdue vers une forêt, vers une maison qui fait peur. Tu pourrais venir m’aider s’il te plaît ? Non parce que j’ai froid à vrai dire. Merci. » C’était vaste certes, mais Reese devait connaître cette ville tout de même, alors je l’attendais, assise sur une marche de cette maison qui ne me rassurait pas.

Je n’avais jamais eu le sens de l’orientation, pour moi une carte ne servait à rien et je savais très bien que j’avais tord. Beaucoup de gens se servaient de cartes et grâce à cela, ils se retrouvaient facilement, tout comme un GPS, ça servait à ne pas se perdre. Aujourd’hui, je pensais que j’aurais mieux fait de m’en acheter un, quoi que, avec la chance que j’avais, il n’aurait pas trouvé le lieu où je me trouvais actuellement. Je scrutais le terrain, cette maison était placée en plein milieu d’une forêt très sombre et aucune lumière, hormis celle de la lune, ne s’y trouvait. Je n’y voyais pas grand-chose mais grâce à mon portable, je pouvais apercevoir s’il y avait quelqu’un ou non. Et ce n’était pas le cas, on pouvait y voir beaucoup d’arbres et cette maison qui était en plein milieu de nulle part. Qui avait eu l’idée de construire une habitation dans un endroit si paumé ? Certainement pas moi, j’étais encore assez intelligente pour pouvoir construire une maison en plein centre ville, histoire de ne jamais me perdre.

Vu l’heure qu’il était, le temps s’était refroidis. Il faisait froid, du moins pour moi, car j’étais habillée légèrement et je n’avais pas pensé à prendre une veste, ce qui était franchement une erreur. J’aurais très pu entrer dans cette maison, mais ça ne me disait rien, je pouvais trouver des choses affreuses et j’étais effrayée. Cette situation ne me plaisait pas. Quelle idée j’avais eu pour m’aventurer dans un endroit que je ne connaissais pas, qui plus est une forêt. J’attendais mon ami avec impatience, il devait probablement être occupé ou ne pas savoir où j’étais mais ma chance venait de tourner, il venait d’arriver. « Comment est-ce que je pouvais savoir que j’allais me perdre ? » lui lançais-je. C’est vrai, je ne connaissais pas la ville, et je ne voulais pas la connaître. Il me tendait sa veste, je la prenais d’un geste ferme et l’enfilais le plus rapidement possible. Des frissons parcouraient mon corps, ça en devenait horrible, vraiment. « Je me baladais et je ne sais pas, j’ai voulu voir plus loin… Je sais pas. » Il souriait légèrement, se moquant très certainement de moi intérieurement. Et il avait raison, j’étais un peu sotte je devais l’avouer. « Merci d’être venu Reese. » Je lui souriais et passais ma main dans mes cheveux, comme à mon habitude, afin de les démêler. « Mais tu n’as pas froid ? » Bien sur qu’il devait avoir froid, il m’avait gentiment prêté sa veste alors bon..

J’avais certainement dû embêter Reese dans son travail mais bon, c’était drôle de le voir rappliquer car je lui avais demandé. Au fond, c’était qu’il avait de l’estime pour moi certainement, alors je n’osais pas me moquer de lui ou lui faire un reproche qui ferait qu’il me laisserait là, abandonner dans mon coin et dans une forêt abominable. Je m’étais souvent perdue, et d’ailleurs je me perdais tout aussi souvent, malheureusement pour moi, mon portable n’avait pas et n’aurait certainement jamais la fonction GPS. Je n’étais pas du genre à être super moderne et le téléphone portable que je possédais me suffisait amplement. Je me fichais bien de la technologie, peu m’importe, mon portable me convenait, je pouvais téléphoner et écrire des messages alors c’était suffisant.

Reese était du genre à faire des réflexions idiotes, il était un garçon gentil certes, mais macho et c’est peut être ce qui gâchait tout de sa personnalité si intéressante. J’étais plus âgée que lui et je savais que les hommes de mon âge avaient un peu plus de maturité, mais je ne lui faisais pas remarquer, je ne voulais en aucun cas le vexer. « Tu crois que je me balade avec un GPS ? J’ai que mon portable sur moi, et malheureusement, il ne comporte pas cette option. » Je soupirais, il fallait peut être que j’investisse dans la nouveauté mais je n’en avais pas envie, je ne voulais pas d’un portable auquel j’allais être accro. « Oh ça va hein ! Je voulais visiter ! Tu ne vas pas me faire la morale en plus dis ! » Je soupirais longuement, c’est qu’il pouvait être vachement chiant parfois et ça m’énervait légèrement. Je ne faisais pas attention à ses moqueries, il était comme ça de nature, mais je ne me laissais pas faire pour autant. « Le loup ? Tu sais, je ne crois pas à ces idioties mon petit. » lui lançais-je avec une petite caresse sur la joue. Je le regardais en riant doucement, sa façon de voir les choses était drôle. Lui par contre, n’avait pas froid, tant mieux. Je gardais la veste sur moi et soupirais longuement. « Ca te dit qu’on entre ? Pour rigoler. » Je voulais voir ce qu’il y avait dans cette maison mais j’avais un peu peur d’y aller seule.

Reese n’était pas gentil avec tout le monde, j’avais eu la chance qu’il le soit avec moi, beaucoup de chance d’ailleurs. Si je n’avais été qu’un coup d’un soir pour lui, il ne serait peut être jamais venu, mais ce n’était pas le cas. J’avais certainement eu raison de ne pas céder à ses avances trop flagrantes les fois où nous nous étions vu, pour cela je garderais certainement un ami ce qui me rassurait puisque dans cette ville, je ne connaissais que très peu de gens. Reese était en réalité un homme honnête et franc, il disait ce qu’il avait à dire sans restriction et c’était peut être ce point que nous avions en communs. Ses sourire étaient pleins de sous-entendus et à le voir comme il était, toutes les filles auraient craqué pour lui, à l’exception de moi. Je souriais intérieurement, me sentant fière de moi, fière d’avoir résister à un homme séduisant. Je lui avais résisté comme je n’avais pas su le faire avec Elijah cette nuit là, tout me revenait à l’esprit mais je chassais ces mauvaises images de ma tête.

Il avait raison, dans cette forêt il devait y avoir des choses pas très claires, comme des sangliers ou autres animaux qui auraient pu m’effrayer. J’étais ravie de voir qu’il était venu si vite pour me rassurer et il n’avait pas l’air mécontent de se trouver en ma compagnie. « Je me doute, mais maintenant que tu es là, je n’ai plus peur. » Ou presque, les bruits suspects que l’on pouvait entendre ne me rassuraient mais je faisais tout pour paraître normale. Je lui prenais la main afin de rentrer dans cette maison, passant en premier, le bruit d’une porte qui claquait me fit sursauter et reculer lentement dans ses bras. Je me retournais, face à lui, impassible et m’écartais délicatement avec un petit sourire gêné.

Cette maison m’effrayait de plus en plus, je ne savais pas du tout ce que j’allais y trouver mais je n’espérais pas voir un mort ou quelques choses dans le genre. Dans ce style de ville, il y a toujours des meurtres et c’est toujours des illustres inconnus, comme moi, qui découvrent les corps et qui sont, malheureusement, accusés d’être le meurtrier. Je ne voulais pas me retrouver en prison pour un crime que je n’avais pas commis et qui plus est dans une ville comme cella là. Ca serait la honte totale, enfin surtout pour mon mari qui serait obligé de venir me voir derrière des barreaux. J’allais un peu loin là, il n’allait rien se passer et je l’espérais, nous allions ressortir quelques minutes plus tard en découvrant que cette maison était en réalité vide. « Il n’y a rien. Bonne nouvelle hein ! » Ca me rassurait de voir qu’à l’intérieur de cette épave, il n’y avait que des insectes et certainement des rats ou des souris, mais peu importe, aucun corps ne s’y trouvaient.

Je me retournais et lâchais doucement la main de Reese pour me mettre face à lui, maintenant qu’il était là, il fallait que je lui en parle, oui, lui parler de Wyatt son meilleur ami. Si je voulais qu’il soit mon ami, il fallait que je sois honnête avec lui. « Reese, il faut que je te parle. » La chose n’allait pas être facile à dire et pourtant il fallait que je le fasse. Il me regardait, incrédule, s’attendant sûrement au pire venant de ma part. Je soupirais longuement et cherchais à fuir son regard juste un instant. « Je veux vraiment être ton ami tu sais. » La phrase la plus idiote de toute mon existence certainement. Même à Elijah, je ne lui avais pas fait ce coup. Je regrettais maintenant d’avoir commencé à parler.

A présent, devant le fait accompli je ne savais pas comment lui dire. Comment lui dire que j’avais refusé ses avances et que j’avais cédé à la tentation en faisant l’amour avec son meilleur ami, probablement une personne qu’il considérait comme un frère. Je soupirais longuement, en essayant de ne pas oublier de respirer comme il m’arrivait de faire parfois. Je ne savais quelle idée j’avais eu en engageant la conversation, quelle bête avait dont pu me piquer pour essayer de lui parler dans un moment pareil, et surtout dans un endroit pareil. Avec le peu de chance que j’avais, il allait me laisser ici, en plein milieu de cette maison et on me retrouverait morte seulement dans quelques années. Non, ce n’est pas vrai, je lui suivrais s’il tentait de partir. Un frisson parcourut mon corps, il se fichait de moi en riant lorsque je prononçais ma dernière phrase. Il était le seul à rire, je ne comptais pas rire dans un moment pareil, j’étais plutôt effrayée quant à la réponse qu’il allait me donner. « Tu sais, je connais ton meilleur ami Wyatt. » Je faisais des pauses dans mes phrases histoire de prolonger le temps d’attente au cas où il tenterait de s’enfuir lâchement. « Ecoutes Reese, je vais être franche avec toi, j’ai passé une nuit avec lui. » Et j’ajoutais un peu plus de détails. « J’ai couché avec lui. Je sais, tu vas peut être mal le prendre mais je voulais être honnête avec toi, te le dire, ne rien te cacher. » Ca y est, tout était dit, je n’avais plus rien à me reprocher et j’avais extrêmement peur de sa réaction future. Il pouvait me détester, je n’étais pas la fille résistante comme il avait pu penser, j’avais peut être changé pour lui, et je m’en rendais compte peu à peu.

En même temps, comment pouvais-je savoir que Wyatt était le meilleur ami de Reese ? Je ne l’avais su qu’après que nous ayons passé ce moment ensemble. Je n’étais pas du genre à me laisser faire, me laisser impressionner par le premier mec venu mais Wyatt m’avait tout de suite mise en confiance, n’attendant rien de moi alors j’avais cédé à la tentation de me laisser embrasser puis on s’était retrouvé chez lui, ou plutôt chez eux, à faire l’amour. Je n’avais rien prévu de tout ça, je ne voulais pas blesser Reese, je l’appréciais à sa juste valeur. Son sourire s’était effacé au fil du temps, mes aveux ne lui avaient pas plu et je le comprenais totalement. J’essayais tant mieux que mal d’attraper sa main mais il la fourrait dans ses poches. « Reese, non attends ! » Je marchais derrière lui tandis qu’il accélérait le pas pour rejoindre sa voiture. A ce moment précis, je n’étais pas fière de moi mais je ne regrettais pas ce que j’avais fait. J’étais mariée, Reese le savait et c’était la raison qui je lui avais donné pour ne pas coucher avec mais maintenant, je passais pour une fille facile à ses yeux ce que je refusais totalement. Je m’installais dans la voiture peu après lui et me penchais vers lui. « Je ne voulais pas te blesser, je te l’assure. S’il te plaît écoutes moi. » Il ne semblait pas se préoccuper de ce que je racontais et je lui pris les clés de sa voiture que je cachais derrière mon dos. Je m’avançais et lui déposais un doux baiser sur la joue. Je le provoquais très certainement, mais c’était le seul moyen pour qu’il reste et m’écoute. Reese et Wyatt étaient différents, je n’avais pas ressenti le même besoin avec les deux hommes et je n’y étais pas pour grand-chose. « Reese reste. » Je posais ma main sur sa joue et enfouissais ma tête dans son cou. « Je suis désolé. » dis-je dans un souffle en relevant doucement ma tête.

Je n’avais jamais eu l’intention de jouer avec Reese. J’avais rencontré Wyatt avant lui et sans faire attention, je me confrontais à présent à son meilleur ami. Reese était véritablement énervé, me traitant comme une malhonnête, comme une idiote, pourtant j’avais été honnête avec lui, je n’avais pas voulu lui cacher la vérité plus longtemps. Je ne voulais pas coucher avec lui, non pas parce qu’il ne me plaisait pas, mais parce que je ne voulais pas jouer à la fille facile. J’étais une touriste et je ne voulais pas que tout le monde croit que je couche avec n’importe qui et qui plus est un gérant d’un club de striptease. Je tenais à garder une réputation favorable de façon à ce qu’Adam n’apprenne jamais ce que je faisais pendant mon temps libre. Je savais que lui-même revoyait des ex ou peut être bien des nouvelles conquêtes et au fond j’étais une femme blessée car je n’en oubliais que nous étions mariés. Je soupirais longuement lorsque Reese me repoussait, je voulais être gentille avec lui et il m’écartait de lui sans même attendre des explications rationnelles de ma part. Très bien, c’en était trop, je ne supporterais pas une minute de plus son insolence envers moi. « D’accord alors arrête cette voiture tout de suite ! » Sa vulgarité ne m’effrayait pas, je n’étais pas comme toutes ces filles qui avaient peur de lui et essayaient de peser leurs mots lorsqu’elle lui adressait la parole. Je ne désirais plus lui parler, il était ce qu’il était mais ça ne l’empêchait pas d’être aimable pendant un instant. Il ne cherchait pas à comprendre mes motivations il n’en faisait qu’à sa tête. « Tu me plais ! Mais je ne peux pas faire ça, je ne suis pas de ce genre merde ! » Je fondais en larmes, l’image d’Elijah m’était venu et elle ne voulait pas sortir de mon esprit. J’avais tout bonnement couché avec lui avant qu’il ne me laisse seule dans mon lit. Je ne voulais pas qu’un homme me fasse l’amour et s’en aille et le caractère de Reese me laissait croire que c’est ce qu’il allait faire.

Dans ma tête, j’étais une trainée, une fille facile et qui ne supportait pas de l’admettre. Je devais l’avouer, j’avais trahi Reese en lui cachant la vérité et surtout en couchant avec son meilleur ami. Wyatt était un homme si sensible et gentil que j’en avais oublié mes bonnes manières et j’étais tombée dans ses bras, j’éprouvais tout de même de la culpabilité mais je ne pouvais rien y faire. J’avais longuement réfléchi à ce que j’allais pouvoir dire à Reese quand il serait le moment et je l’avais à nouveau mal choisi. Nous étions dans sa voiture, le calme régnait et j’avais cette peur qu’il me lève la main dessus, comme s’il était quelqu’un de violent. Mais non, il ne faisait rien à part hurler et s’en ficher totalement de ce que je disais, il ne pensait qu’à lui et à ses idées tordues. « Le genre à ne pas céder à la tentation pauvre imbécile ! J’éprouve suffisamment de culpabilité pour que tu me rappelles qui je suis à nouveau. Je ne te prends pas pour un con Reese, je te l’assure merde ! » Je soupirais longuement et enfouissais ma tête dans mes mains, séchant les larmes qui avaient déjà commencé à couler sur mes joues lorsque j’avais pensé à Elijah. « Va te faire foutre ! » Mon mascara avait coulé et je l’essuyais avec les manches de la veste que Reese m’avait gentiment prêtée. Je me retournais vers lui et lançais : « Arrêtes toi. On fait l’amour ! » C’est ce qu’il voulait et bien d’accord, j’allais coucher avec lui, même si je regretterais après l’acte. Je plaçais ma main sur son entrejambe et pressais doucement pour qu'il arrête la voiture.

Reese n’était pas indulgent avec moi, je le dégoutais soit disant mais que pouvais-je dire de lui ? Chaque jour où je l’avais vu, il avait fait des commentaires désobligeants sur des femmes qui passaient devant lui alors dans l’affaire, il pouvait comprendre mon appréhension lorsqu’il s’agissait de coucher avec lui. Je me fichais pas mal de l’avoir vexé puisque de toute façon j’avais certainement été la première à le repousser et il devait penser que je serais la dernière. Il n’aimait pas qu’on le repousse mais, des mecs dans son genre j’en avais connu, à vouloir baiser toutes les filles du coin, même les touristes, oui j’en avais vu des imbéciles comme lui. Pourtant Reese m’avait semblé un tant soit peu différent d’eux. Il ne m’avait forcé en rien et avait accepté d’être mon ami, un ami que j’avais bêtement perdu en couchant avec son meilleur ami. « Non, je sais que tu es un imbécile qui veut se taper des filles, mais non, tu n’es pas sans cerveau. Et je ne te prends pas pour un mec comme ça alors arrête ton cinéma ! » J’avais séché mes larmes et commençais sérieusement à m’énerver. Il me tapait sur les nerfs à force de répéter toujours la même chose. Tout le monde savait comment il était et ils savaient également tous qu’il adorait se taper des petites minettes. D’un geste franc il retirait ma main de son entrejambe et soufflait fortement. J’en faisais alors autant en lui tapant le bras. « Je ne te fais plus envie ? Très bien. » Je regardais le paysage, l’endroit où l’on passait à cet instant précis m’était connu. Nous étions au centre ville et je pouvais rentrer seule à présent. « Dépose moi la ! Arrête la voiture. » De toute façon, personne ne savait où je logeais donc il m’aurait certainement déposé quelque part, et je voulais que ça soit là.