JUILLET 1998
J’étais en train de jouer tranquillement sur la balançoire au parc, ma mamie était posée sur un banc pas loin de là et lisait un livre tant que Jake, mon frère jumeau, et moi-même jouions ensemble. Mon frère et moi n’avions pas encore 5 ans, nous devions les fêter le 12 janvier. Mais cela ne nous empêcher pas d’avoir toujours été assez mature pour notre âge. Nos parents ne nous avez jamais considérer pour des enfants ce qui fait que déjà aujourd’hui nous parlions très bien. Me balançant tranquillement je m’étais à chantonner, cette chanson que ma mère nous chantait souvent le soir avant de nous endormir. J’adorais chanter, tout comme j’adorais écouter de la musique, c’était une des choses qui réussissait à me calmer. Mais j’entendis alors des pleurs s’élevaient d’un peu plus loin et je me redressais immédiatement. J’aurais pu reconnaître ses pleurs à travers mille, c’était ceux de Nathéo. La cherchant du regard je le vit un peu plus loin, par terre, pleurant alors qu’un autre petit garçon, qui devait avoir deux ans de plus, riait devant lui. Il ne me fallut pas deux secondes de plus avant de réagir. Je me levais et me dirigeais rapidement vers mon frère. « Rend lui son jouet !» Dis-je assez fort pour que le garçon l’entende qui l’avait poussé ne lui rende. « Sinon quoi hein ?» . Mais sans qu’il ai pu réagir je le poussais et reprenais le jouet, sans être délicat il faut l’avouer. Oh non d’ordinaire je n’étais pas violent, bien au contraire, je n’aimais pas ça. Mais il fallait savoir qu’on ne touche pas à mon frère ! Si vous touchez à lui alors vous aurez à faire à moi c’est comme ça. Alors que l’autre brute s’éloignait en pleurant vers ses parents je m’assis près de mon frère et lui tendit son jouet. « Je serais toujours là tu sais.»

JUIN 2012
Allongé sur mon lit, je ne cessais de penser à ma mère. Cela faisait six mois qu’elle nous avait quitté et elle me manquait toujours énormément. Je me sentais en réalité terriblement coupable de sa mort parce que c’était moi qui conduisais le jour de l’accident. C’était moi qui avais eu l’accident et à cause de ça, ma mère était morte. Mon père ne m’en voulait pas, je le savais, il m’aimait beaucoup trop pour ça, mais moi je m’en voulais atrocement. J’en faisais des cauchemars quasiment toutes les nuits. Allongé sur le côté, je regardais Elouan dormir dans mon grand lit à côté de moi. Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’aimais ce gosse ! Je l’aimais plus que ma propre vie, tout comme Nathéo à vrai dire. Ce dernier apparu d’ailleurs dans ma chambre à ce moment-là. « Hey ca va Nathis ? » « Ouais… Ouais ca va. » « Tu sais que ca marche pas avec moi les mensonges Nat’. » Je le savais mais pourtant je voulais croire que ca finirais par aller. « Je pense juste à… A maman. » Nathéo s’allongea à côté de moi, laissant Elouan entre nous deux avant de me regarder. « C’est pas ta faute. » « C’est ce que tout le monde me répète mais pourtant je n’arrive pas à me le pardonner 'Théo. » Je soupirais. Je savais que la culpabilité ne partirait jamais.